JD Vance : « Israël ne commet pas de génocide » à Gaza
Le vice-président américain a toutefois déploré le manque d'humanité de certains membres de son camp qui ne reconnaissent pas les souffrances actuelles des Gazaouis
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le vice-président américain JD Vance a rejeté lundi l’accusation selon laquelle Israël commettrait un génocide à Gaza, mais a déploré le manque d’humanité de certains membres de son camp qui ne reconnaissent pas les souffrances actuelles des Palestiniens dans l’enclave ravagée par la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
« Je vois ces vidéos, je vois ces images, et c’est vraiment déchirant », a déclaré Vance après que le comédien Theo Von a évoqué ce qu’il qualifie d’images « horribles » provenant de Gaza lors d’une interview du vice-président pour son podcast la semaine dernière.
« Ce que nous essayons de faire ici, c’est de résoudre deux problèmes. D’un côté, vous avez des Palestiniens innocents – et des otages israéliens innocents, soit dit en passant – qui sont pris dans cette terrible violence qui se déroule sous nos yeux », a poursuivi Vance.
« Nous essayons d’apporter autant d’aide que possible à la population. »
« D’un autre côté, Israël est attaqué par ce terrible groupe terroriste. Les gens oublient parfois que tout cela a commencé par un terrible attentat terroriste qui a coûté la vie à de nombreux civils israéliens innocents », a-t-il déclaré.
« Face à cette situation, l’administration Trump tente de parvenir à une résolution pacifique qui donne à Israël la certitude que le Hamas ne les attaquera jamais et ne tuera pas un grand nombre de civils. Et ensuite, il faut apporter autant d’aide et de soutien que possible à ces Palestiniens, car eux aussi sont pris au piège dans cette situation », a déclaré Vance, sans mentionner de solution politique au conflit israélo-arabe dans son ensemble.

« Il y a une chose que je n’aime pas dans tout le débat israélo-palestinien : je pense qu’il dégrade un peu notre humanité. J’ai vu des gens, principalement à gauche, ignorer complètement que tous ces Israéliens innocents ont été tués lors de cette attaque terroriste. Et il y a des gens, généralement à droite, qui ignorent complètement qu’il y a des enfants pris dans cette violence », a déploré Vance.
Il a ajouté que l’administration Trump était déterminée à trouver une solution au conflit et a critiqué ceux, au sein des milieux pro-Israël et républicains, qui critiquent l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, pour ne pas être « suffisamment pro-Israël ».
Von, l’intervieweur, a affirmé que la situation à Gaza est un « génocide » et a déclaré que les États-Unis sont complices en fournissant des armes à Israël.
Vance a poliment rétorqué : « Voici pourquoi je ne pense pas qu’il s’agisse d’un génocide. Je ne pense pas que les Israéliens cherchent délibérément à entrer dans le pays pour assassiner tous les Palestiniens. »
J.D. Vance defends Israel from accusations of supposed "genocide" in Gaza during his interview with comedian Theo Von. pic.twitter.com/U5fGQMN49M
— Corey Walker (@CoreyWriting) June 7, 2025
« Je pense qu’ils ont été durement touchés et qu’ils essaient de détruire ce groupe terroriste. Et la guerre, c’est l’enfer. »
« D’un autre côté, j’ai vu des gens de mon camp politique… qui regardent ces vidéos montrant des enfants palestiniens innocents et disent : ‘Ils l’ont bien mérité.’ Non, non, non. Si vous avez un cœur, vous devriez avoir le cœur brisé en voyant un petit enfant souffrir », a affirmé Vance, ajoutant que c’est ce qui a conduit l’administration Trump à tenter de mettre fin au conflit.
« Nous essayons de mettre fin au conflit, d’éliminer sa source, afin de pouvoir apporter un peu de paix et une aide humanitaire à la population », a-t-il ajouté.
Les États-Unis ont soutenu le refus d’Israël d’accepter un cessez-le-feu permanent, préférant négocier une trêve temporaire que le Hamas a jugée insuffisante, ce qui a conduit à l’impasse actuelle dans les négociations pour la libération des otages.
« Ce que les gens devraient exiger, c’est que si l’argent de leurs impôts sert à quelque chose, nous devrions nous efforcer activement de régler le problème », a déclaré le vice-président, critiquant l’administration Biden pour avoir envoyé des milliards de dollars d’armes à l’Ukraine sans chercher à trouver une solution diplomatique au conflit.