‘Je t’aime, Ronit Elkabetz’ au musée de Holon
L'expo est proposée en collaboration avec le réalisateur Shlomi Elkabetz et le conservateur de mode et historien Ya'ara Keydar
Fruit de 18 mois de recherche, l’exposition « Je t’aime, Ronit Elkabetz » aborde la vie de l’actrice disparue en 2016 à 52 ans par… la garde-robe.
L’exposition présente ainsi 528 pièces méticuleusement collectées et conservées à Tel Aviv et à Paris sur quatre décennies et données par les familles Yashar et Elkabetz au Musée du Design à Holon.
L’installation, à visiter du 28 novembre 2017 au 30 avril 2018, permet de plonger dans la collection laissée par Ronit Elkabetz : robes, ensembles, costumes ou robes de mariée portés par l’actrice pour incarner des personnages de films sont juxtaposés à des extraits vidéo et des installations sonores pour une présentation exceptionnelle et unique du talent dramatique et de la personnalité de cette artiste disparue trop tôt.
Ronit Elkabetz est née à Beer Sheva en 1964. Ses parents étaient d’origine marocaine et elle était l’aînée d’une fratrie de quatre enfants.
Si elle a débuté sa carrière en tant que mannequin, Ronit Elkabetz a trouvé le succès d’abord en tant qu’actrice puis en tant que réalisatrice.
Elle commence sa carrière d’actrice dans le film « The Appointed » (Hamehu’ad) en 1990, dans le rôle d’Oshra.
En 1994, elle remporte l’Ophir (équivalent des oscars israéliens) de la meilleure actrice dans le film Sh’Chur pour son rôle de Pnima. Ce film remporte en tout trois Ophir.
En 2000, elle joue un petit rôle dans la série Florentine dirigée par Eytan Fox.
A la fin des années 1990, Ronit Elkabetz s’internationalise en allant vivre en France où elle joue à la fois au théâtre et dans des films. Dès lors, elle divisera son temps entre Paris et Tel Aviv. En France, elle suit un stage au Théâtre du Soleil dirigé par Ariane Mnouchkine.
En 2001, elle joue dans la comédie-dramatique Origine Contrôlée et en 2008, elle joue aux côtés de Catherine Deneuve dans la « Fille du RER » d’André Téchiné et dans « Cendres et sang » (2010) de Fanny Ardant.
En 2014, elle réalise avec son frère Shlomi Elkabetz « Gett – Le procès de Viviane Amsallem ».
C’était le dernier volet d’une trilogie familiale initiée en 2004 avec « Prendre femme » puis « Les Sept jours » (2007), huis clos autour de la période traditionnelle de deuil.
« Gett – Le procès de Viviane Amsallem » a remporté le prix du meilleur film à la cérémonie des Ophirs.
Le film suit la saga de cinq années d’une Israélienne qui essaie d’obtenir le divorce de son mari, et faire face à la violence psychologique dans les arcanes des tribunaux rabbiniques israéliens.
La réalisateur Amos Gitaï a rendu hommage à Ronit Elkabetz à la radio de l’armée. « Elle a captivé le monde, elle était aimée par tout le monde, elle était spectaculaire. »
L’ancien président Shimon Peres avait qualifié Ronit Elkabetz « d’ambassadrice culturelle extraordinaire pour l’Etat d’Israël. » Selon lui, Ronit Elkabetz avait « une personnalité unique qui combinait le talent de l’écrivain et celui de comédienne. »