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Jérusalem-Est : la Cour suprême suspend l’ordre de démolition de 38 maisons

Au lendemain du départ de Blinken, les juges ont accordé un sursis de 6 mois aux propriétaires d’al-Walaja pour produire un plan directeur avant une possible légalisation du site

Des militants juifs et arabes protestent devant la Cour suprême de Jérusalem contre les démolitions prévues dans le village d’al-Walaja à Jérusalem-Est le 30 mars 2022. (Crédit : Standing Together/Twitter)
Des militants juifs et arabes protestent devant la Cour suprême de Jérusalem contre les démolitions prévues dans le village d’al-Walaja à Jérusalem-Est le 30 mars 2022. (Crédit : Standing Together/Twitter)

Mercredi dernier, la Cour suprême a suspendu pour une durée de six mois le plan de démolition que l’État souhaitait mettre en œuvre dans un village palestinien, à la périphérie de Jérusalem-Est.

À l’issue d’une audience très attendue, la décision a été rendue publique, entérinant la demande des habitants d’al-Walaja et les invitant à produire un plan directeur qui, s’il était par la suite accepté par les autorités, légaliserait les constructions et rendrait leur destruction impossible.

L’audience a eu lieu au lendemain du départ du secrétaire d’État américain Antony Blinken. À l’occasion de ses entretiens avec de hauts responsables israéliens et palestiniens ainsi que lors du sommet du Neguev, Blinken a rappelé l’opposition de l’administration Biden aux mesures unilatérales susceptibles de nuire aux perspectives de paix, telles que les démolitions de maisons.

Quelques jours avant son arrivée dans la région, Blinken avait reçu une lettre signée de 50 élus démocrates l’exhortant à intervenir en faveur des habitants de Walaja, dont 38 maisons allaient être démolies.

Al-Walaja, petite ville agricole à la périphérie sud de Jérusalem, se trouve en partie à l’intérieur de Jérusalem-Est et en partie en Cisjordanie. Bien que les groupes de défense des droits de l’homme affirment que la ville est antérieure à la création de l’État d’Israël, la plupart des constructions sont jugées illégales par les autorités israéliennes.

Israël a conquis al-Walaja avec le reste de la Cisjordanie en 1967, et environ un tiers de la ville a été annexé à Jérusalem. Mais les autorités municipales de Jérusalem n’ont jamais publié de plan directeur pour le « quartier », rendant de facto ces maisons illégales.

Le Premier ministre Naftali Bennett (à droite) en compagnie du Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, au Cabinet du Premier ministre à Jérusalem, le 27 mars 2021. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

Un ordre de démolition a été émis pour 38 maisons à al-Walaja, risquant de jeter à la rue plus de 300 Palestiniens selon des groupes de défense des droits de l’homme. Entre 2016 et 2021, environ 25 structures illégales auraient été démolies dans le village, selon l’organisation à but non lucratif de gauche Ir Amim.

« La destruction [des maisons] et le déplacement de cette communauté iraient à l’encontre des valeurs partagées par les États-Unis et Israël, tout en sapant davantage les bases de la sécurité israélienne à long terme, la dignité palestinienne et les perspectives de paix », ont écrit les députés américains à Blinken.

La plupart des signataires de la lettre sont des démocrates de la gauche progressiste, à l’instar de la Représentante de Californie, Barbara Lee, et de la Députée du Minnesota, Betty McCollum.

La démolition de maisons palestiniennes construites illégalement est une question douloureuse et épineuse, au cœur du conflit israélo-palestinien. Les autorités israéliennes assurent démolir sans discrimination maisons arabes et juives, et les Palestiniens soutiennent qu’Israël refuse de délivrer les permis requis pour construire en toute légalité.

De nombreuses audiences ont été tenues par les tribunaux israéliens sur l’affaire al-Walaja et les démolitions ont déjà fait l’objet de nombreux reports par le passé.

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