Kazakhstan : un médecin arrêté pour greffe d’organes illégale
Un médecin kazakh qui pratiquait des greffes d'organes illégales à destination de citoyens étrangers, essentiellement des Israéliens, a été placé en détention
Un médecin kazakh qui pratiquait des greffes d’organes illégales à destination de citoyens étrangers, essentiellement des Israéliens, a été placé en détention, ont annoncé mercredi les autorités de cette ex-république soviétique d’Asie centrale.
Abylaï Donbaï, médecin dans un hôpital public de Chymkent (sud), a été arrêté lundi pour sa « participation à un groupe criminel international de prélèvement illégal d’organes humains », a indiqué le ministère kazakh de l’Intérieur dans un communiqué.
Parmi les donneurs figuraient des citoyens ukrainiens, des kirghiz et des tadjiks « forcés de vendre leur rein en raison d’une situation financière difficile », précise le ministère.
« Les destinataires étaient des citoyens riches de pays étrangers, essentiellement d’Israël », précise le communiqué en soulignant que le médecin avait reçu des « rémunérations très importantes » pour ces greffes effectuées dans l’hôpital de Chymkent.
Un autre médecin de l’hôpital et un ressortissant kirghiz, présenté par le ministère comme « un des membres du groupe criminel » en question, avaient déjà été arrêtés dans cette affaire.
À la différence du don, la vente et l’achat d’organes humains sont interdits au Kazakhstan, pays d’Asie centrale riche en hydrocarbures.
Si une loi votée en 2008 a permis en partie de résorber le problème, Israël a historiquement été confronté à une grave pénurie de donneurs d’organes, notamment en raison des réticences des milieux juifs ultra-orthodoxes.
Selon le Centre national de transplantation (CNT) israélien, 592 greffes au total ont été effectuées en 2018 dans le pays mais au 1er janvier 2019, 1 123 Israéliens étaient encore dans l’attente d’une greffe.