La Bibliothèque nationale recherche des journaux intimes et des témoignages de 1948
L'institution lance l'opération "Journal de bord : La génération fondatrice", en l’honneur du 75e anniversaire d'Israël
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
La Bibliothèque nationale d’Israël rassemble des journaux intimes et des témoignages de la période de la création de l’État d’Israël, dans le cadre de l’opération « Journal de bord : La génération fondatrice », en l’honneur du 75e anniversaire d’Israël.
Le projet vise à mettre en lumière les histoires personnelles et les circonstances documentées par des personnes célèbres, telles que la poétesse Hannah Senesh, ainsi que par des gens ordinaires qui ont été pris dans les circonstances extraordinaires de l’époque.
La bibliothèque invite le public à fouiller ses maisons dans l’espoir de découvrir d’autres récits de cette époque historique, dans le but d’inclure des expériences plus personnelles dans la documentation de l’histoire sociale.
« La réponse à ce projet a été tout simplement incroyable », a déclaré Matan Barzilaï, responsable des archives et des collections spéciales à la Bibliothèque nationale. « Il est intéressant de noter que dans de nombreux cas, ces journaux intimes n’ont été découverts par des membres de la famille qu’après la mort de la personne concernée, et que leur contenu les a totalement surpris. »
En quelques semaines, la bibliothèque a reçu près de 50 journaux intimes, et d’autres sont en cours d’acheminement. Les journaux recherchés peuvent être rédigés en hébreu ou dans d’autres langues, par des personnes vivant en Israël à l’époque de la fondation de l’État, ou dans d’autres pays, pour autant qu’ils relatent des expériences vécues à cette époque.
Barzilaï a précisé qu’un journal peut également être déposé à la bibliothèque sous certaines conditions – en demandant, par exemple, à ce qu’il reste confidentiel pendant plusieurs années.
« Nous comprenons les sensibilités et les sentiments qui entourent ces journaux », a-t-il déclaré. « Nous sommes ici pour aider, avec compassion et attention, à la préservation et à la documentation de l’histoire pour le bénéfice des générations futures. »
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Parmi les récits personnels découverts à ce jour figurent le journal de Shlomo Doron, un soldat qui a servi dans la brigade Palmach de Hayot Hanegev (« Animaux du Néguev ») ; Avraham Weiss Livnat, qui s’est battu sur le front sud ; le journal d’une jeune fille, Yehudit Antin, décrivant sa vie à Jérusalem de 1935 à 1948 – y compris son travail de manutention des pigeons voyageurs ; et un journal écrit par Abraham Francesco Cerrone de la communauté juive italienne de San Nicandro, qui a émigré dans le nouvel État d’Israël.
Le projet présente également des journaux intimes recueillis par Toldot Yisrael, une organisation à but non lucratif basée à Jérusalem qui se consacre à l’enregistrement et au partage des témoignages de première main de la génération fondatrice de l’État d’Israël, et qui ont été déposés à la Bibliothèque nationale.