La Cour suprême gèle le limogeage du chef de la Poste
Dans son ordonnance contre les ministres Karhi et Amsalem, la Cour se dit sceptique et Mishael Vaknin estime avoir été saqué pour des motifs politiques
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
La Cour suprême voit d’un mauvais œil la décision ministérielle de révoquer le directeur de la Société postale israélienne, Mishael Vaknin. Dimanche matin, elle a donc décidé de suspendre la décision et prévenu les ministres concernés qu’elle serait annulée s’ils n’expliquaient pas les motifs qui les ont amenés à la prendre.
Les juges Isaac Amit, Yosef Elron et Alex Stein ont émis l’injonction provisoire contre le ministre des Communications Shlomo Karhi et le ministre de la Coopération régionale David Amsalem, qui ont tous deux pris la décision de limoger Vaknin. Leur décision indique que Vaknin peut reprendre ses fonctions s’il le souhaite.
Elle a été prise suite à une audience de la Cour suprême, jeudi, au cours de laquelle Amit a remis en cause la régularité du limogeage, au motif que les critères requis pour limoger le chef d’une entreprise publique comme la Société postale israélienne n’ont pas été respectés.
Ce dimanche, les juges ont demandé à Karhi et Amsalem d’expliquer « ce qui pourrait les empêcher de conclure que le limogeage du directeur de la société postale israélienne est irrégulier » et pour quels motifs la décision ne devrait pas être invalidée par la Cour.
Vaknin ne sera pas officiellement congédié tant que la question n’aura pas été tranchée par la Cour.
L’injonction provisoire contre les ministres du gouvernement est un indicateur relativement fort du fait que les juges n’ont pas un a priori favorable de leur position.
La date de l’audience sera fixée sous peu.