La Croix-Rouge appelle à des transferts d’otages « sûrs et dignes » après le chaos à Gaza
Fidèle à sa position de neutralité, le CICR n'a rejeté la responsabilité de la situation sur aucune partie ou camp

Après une libération d’otages qui a tourné au chaos à Khan Younès dans la journée de jeudi, la Commission internationale de la Croix-Rouge (CICR) a demandé instamment que les prochains transferts soient effectués « en toute sécurité et dans la dignité. »
« Nous sommes soulagés que davantage de personnes aient pu rentrer chez elles en toute sécurité », déclare Mirjana Spoljaric, présidente du CICR, dans un communiqué.
« Cependant, les conditions actuelles soulignent l’importance pour toutes les parties de respecter leurs accords et de veiller à ce que les opérations se déroulent en toute sécurité et dans la dignité. La sécurité de ces opérations doit être assurée, et nous demandons instamment que des améliorations soient apportées à l’avenir. »
Au cours du transfert, des milliers de Palestiniens en colère ont pris d’assaut les camionnettes transportant les otages, transformant une courte marche vers les véhicules de la Croix-Rouge en une épreuve difficile pour les otages Arbel Yehoud et Gadi Mozes, ainsi que pour les cinq ressortissants thaïlandais enlevés le 7 octobre 2023.
Israël, furieux, a réagi en retardant de plusieurs heures la libération de 110 prisonniers palestiniens, le temps d’obtenir la garantie que de telles scènes ne se reproduiraient pas.
Fidèle à sa position de neutralité, le CICR n’a rejeté la responsabilité de la situation sur aucune partie ou camp.
« Avant chaque transfert, le CICR insiste auprès des parties sur l’importance d’assurer la sécurité de toutes les personnes impliquées, en particulier celles qui sont libérées », indique l’institution.
« Le CICR ne contrôle ni le moment de la libération, ni le lieu, ni l’environnement. Les détails et la logistique sont déterminés par les parties elles-mêmes. »