La France affirme avoir intercepté des drones visant Israël durant la guerre en Iran
Le ministre de la Défense Sébastien Lecornu révèle que l'armée française a abattu "moins de 10" drones à l'aide d'avions et de missiles sol-air

Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a déclaré mercredi soir que l’armée française a participé aux efforts visant à arrêter les drones iraniens qui visaient Israël avant le cessez-le-feu convenu par les États-Unis cette semaine.
« Je peux confirmer que l’armée française a intercepté moins de dix drones ces derniers jours lors des différentes opérations militaires menées par la République islamique d’Iran contre Israël, soit par des systèmes sol-air, soit par nos avions de combat Rafale », a détaillé Lecornu lors d’un débat parlementaire sur la situation au Moyen-Orient.
Au début de la guerre, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la France aiderait Israël à se défendre contre une attaque de l’Iran « si elle en était capable ».
La République islamique avait pour sa part menacé de riposter contre les bases américaines, britanniques et françaises au Moyen-Orient si ces pays venaient en aide à Israël. Elle n’a toutefois pas donné suite à ses menaces.
Selon l’armée israélienne, l’Iran a lancé quelque 550 missiles balistiques et 1 000 drones sur Israël pendant les douze jours de guerre.
La grande majorité des drones, qui sont plus lents mais plus difficiles à suivre que les missiles, n’ont même pas réussi à atteindre les frontières israéliennes. Un seul drone a touché une zone peuplée, une maison dans la ville nord de Beit Shean, causant d’importants dégâts mais sans faire de blessés.

La plupart des missiles ont été interceptés par les défenses aériennes israéliennes et américaines, avec un taux d’interception d’environ 90 %, similaire à celui enregistré lors des attaques iraniennes lancées directement contre Israël le 13 avril et le 1ᵉʳ octobre 2024.
Au moins 31 impacts de missiles balistiques ont été signalés dans des zones densément peuplées ou sur des infrastructures critiques, notamment une centrale électrique dans le sud d’Israël, une raffinerie de pétrole à Haïfa, une université dans le centre d’Israël et un hôpital à Beer Sheva.
Des dizaines d’autres missiles ont frappé des zones inhabitées, sans causer de dégâts importants.
Israël a déclaré que son opération de grande envergure lancée le 13 juin contre les principaux dirigeants du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé du régime iranien, les scientifiques nucléaires, les sites d’enrichissement d’uranium et le programme de missiles balistiques, était nécessaire pour empêcher la République islamique, qui a juré de détruire l’État juif, de se rapprocher de la fabrication d’armes atomiques.
L’Iran a toujours nié chercher à se doter d’armes nucléaires. Cependant, il a enrichi de l’uranium à des niveaux qui n’ont aucune application pacifique, a empêché les inspecteurs internationaux de contrôler ses installations nucléaires et a développé ses capacités en matière de missiles balistiques. Israël affirme qu’il a récemment pris des mesures en vue de se doter d’armes nucléaires.
Les attaques de missiles balistiques iraniennes contre Israël pendant les douze jours de guerre ont fait 28 morts, tous civils sauf un, et plus de 3 000 blessés.
Un cessez-le-feu négocié par les États-Unis est entré en vigueur mardi, mettant fin aux combats.