La Ligue arabe dénonce les « violations » d’Israël à Jérusalem
L'organisation panarabe met en garde Israël contre "des conséquences incalculables"
La Ligue arabe a appelé dimanche la communauté internationale à intervenir pour stopper les « violations » d’Israël à Jérusalem, accusant l’Etat hébreu d’avoir atteint « une ligne rouge » alors que le mont du Temple se trouve au cœur d’un regain de violences depuis plusieurs jours.
Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat, est en proie depuis des mois à des tensions qui se sont transformées en troubles quasi-quotidiens, faisant maintenant craindre un embrasement généralisé.
Dans un communiqué, la Ligue arabe a appelé « la communauté internationale à agir (…) pour faire cesser les violations israéliennes, immédiatement et de façon permanente. »
L’organisation panarabe basée au Caire a également fait porter au gouvernement israélien « l’entière responsabilité des sérieuses conséquences de ces attaques contre la Ville sainte et des violations flagrantes de la mosquée Al-Aqsa. »
Les autorités israéliennes ont pris jeudi la décision rarissime de fermer complètement le site, troisième lieu saint de l’islam, également vénéré par les Juifs. Elles l’ont rouvert pour la grande prière musulmane du vendredi, mais en ont interdit l’accès aux hommes de moins 50 ans.
Dans ce contexte tendu, le député israélien Moshé Feiglin s’est rendu sur le site dimanche, passant outre l’appel à la retenue lancé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ce membre de l’aile la plus dure du Likud, le parti du Premier ministre, milite pour que les Juifs obtiennent le droit de prier sur l’esplanade.
« Israël a franchi une ligne rouge », a affirmé dimanche le numéro deux de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli, lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion extraordinaire des représentants permanents de la Ligue.
Ben Helli a également exhorté les pays arabes et la communauté internationale à « mettre un terme définitif aux pratiques de l’occupant israélien à Jérusalem », estimant que « s’en prendre à Jérusalem aurait des conséquences incalculables ».