La « Marche de la rage » à Tel Aviv réclame un accord pour les otages et la fin des combats
"Les combats ne ramènent pas les otages, seul un accord sauvera des vies", pouvait-on lire sur des pancartes espérant pousser Netanyahu a finaliser l’accord sans délai
Des milliers de personnes ont participé mercredi à une manifestation baptisée « Marche de la rage » à Tel Aviv pour réclamer un accord pour la libération des otages et la fin de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.
Cette manifestation s’inscrit dans un contexte de pressions exercées sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son gouvernement pour qu’ils finalisent l’accord de libération d’otages et de cessez-le-feu proposé par Israël et révélé par le président américain Joe Biden à la fin de la semaine dernière.
Netanyahu a affirmé qu’il y avait des différences entre l’offre approuvée par le cabinet de guerre et la version de Biden, une idée rejetée par Washington. Les partis de la coalition d’extrême droite ont menacé de quitter le gouvernement si l’accord, tel qu’il a été présenté par Biden, était mis en œuvre.
Un grand groupe de manifestants tenait une pancarte proclamant en hébreu que « les combats ne ramènent pas les otages, seul un accord sauvera des vies », tandis que d’autres brandissaient des affiches et des pancartes à l’effigie des otages.
Les manifestants ont bloqué la rue Begin et allumé un feu sur la route – que la police a éteint plus tard – tout en scandant les noms de tous les otages encore détenus par le groupe terroriste palestinien Hamas.
Des manifestations pour la libération des otages, organisées par un groupe de protestation anti-gouvernemental appelé « The Women’s Protest », ont eu lieu dans 75 endroits à travers Israël, selon la Douzième chaîne.
« Cette semaine, nous avons vu les conséquences mortelles – littéralement – des atermoiements du gouvernement et des innombrables occasions de conclure un accord qu’il a gâchées », a déclaré l’organisation dans un communiqué, faisant référence à l’annonce faite lundi par Tsahal selon laquelle quatre otages, qui avaient été vus vivants à Gaza dans des vidéos de propagande du Hamas, étaient décédés en captivité.
אש על דרך בגין מול הקריה. יום הזעם של מחאת הנשים למען החטופים.
קרדיט דנור אהרון pic.twitter.com/dyiltfSCWo— לירי בורק שביט (@lirishavit) June 5, 2024
« Cette fois-ci, c’est plus proche que jamais, alors faites ce qu’il faut », poursuit le communiqué. « Les gens dans la rue le demandent : Signez maintenant l’accord de Netanyahu présenté par le président Biden. Les combats ne ramènent pas les otages ; seul un accord permettra de sauver des vies ».
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 251 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza.
On estime que 120 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, mais certains ne sont plus en vie. 105 civils ont été libérés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages ont été remis en liberté avant la trêve. Trois otages, dont une soldate, ont été secourus vivants par les forces israéliennes, et les corps de 19 otages ont également été récupérés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.
צעדת מחאת הנשים לשחרור החטופות והחטופים, עכשיו בתל אביב. המפגינות יצאו מהבימה בדרך לצומת קפלן ודרך בגין pic.twitter.com/KlCB3QUbPA
— Bar Peleg (@bar_peleg) June 5, 2024
L’armée israélienne a confirmé la mort de 41 personnes, qui sont toujours détenues par le Hamas et ses complices, tuées le 7 octobre ou en captivité, sur la base de nouvelles informations et des découvertes obtenues par les troupes opérant à Gaza. Une personne est portée disparue depuis le 7 octobre.
Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.