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La mer de Galilée devrait déborder – une première depuis 1992

La principale source d'eau douce du pays est montée à 21 cm sous la ligne rouge supérieure, et pourrait déborder ; les experts s'attendent à ce que le lac soit plein début mai

Vue de la mer de Galilée depuis la promenade de la plage dans la ville de Tibériade, au nord d'Israël, le 30 janvier 2020. (David Cohen/Flash90)
Vue de la mer de Galilée depuis la promenade de la plage dans la ville de Tibériade, au nord d'Israël, le 30 janvier 2020. (David Cohen/Flash90)

Le plus grand lac d’eau douce d’Israël, la mer de Galilée, a augmenté de six centimètres pendant le week-end pluvieux. Après un hiver particulièrement pluvieux, il devrait être rempli pour la première fois en 28 ans.

Selon les fonctionnaires qui mesurent le niveau de l’eau chaque jour, le niveau était à 209,01 mètres en dessous du niveau de la mer dimanche, à seulement 21 centimètres en dessous de la « ligne rouge supérieure », au-dessus de laquelle le lac serait en danger de débordement.

Depuis début janvier, les pluies ont été si abondantes que le niveau de l’eau a monté de 3,12 mètres et continuera à monter au cours des prochaines semaines, à mesure que la neige des sommets du plateau du Golan fondra et se déversera régulièrement dans le lac.

Un autre facteur est la semaine de Pessah actuellement célébrée, pendant laquelle l’eau n’est pas pompée de la mer de Galilée – l’eau n’est pas considérée comme casher pour Pessah puisque le lac pourrait contenir des produits de blé levés, ou hametz.

Les experts cités par les médias israéliens ont déclaré que le niveau de l’eau devrait atteindre la ligne rouge supérieure de 208,8 mètres sous le niveau de la mer dans les premiers jours de mai, une première depuis février 1992.

Cela signifie que les autorités vont probablement intervenir et ouvrir le barrage situé au Kibboutz Degania, permettant à l’eau de se déverser dans le fleuve Jourdain. Cela ne s’est produit que deux fois – en 1969 et en 1992 – depuis la construction de l’infrastructure en 1931.

Uri Schor, porte-parole de l’Autorité des eaux israélienne, avait précédemment indiqué au Times of Israel que les chances d’ouverture du barrage étaient de 50 %.

Pas plus tard qu’en 2018, l’Autorité des eaux a averti que la mer de Galilée s’asséchait en raison de faibles précipitations, et a prévenu qu’elle approchait de la « ligne noire », après laquelle la qualité de l’eau risque de commencer à se détériorer à cause du limon, entre autres.

M. Schor a souligné qu’Israël souffre généralement d’un manque d’eau, mais que la situation s’aggravait en raison de la croissance démographique et d’autres facteurs. Blâmant le changement climatique, il a déclaré : « Nous recevons de moins en moins de pluie en moyenne ces dernières années, et avant l’année dernière, il y a eu cinq années de sécheresse sévère, principalement dans le nord et la mer de Galilée ».

Mais la récente montée des eaux a fait déborder de joie les habitants.

« J’ai vécu à Tibériade toute ma vie et je ne me souviens pas d’une météo pareille. C’est un sentiment d’émerveillement, comme si quelque chose de magique était en train de se produire », a commenté Shimi Ben-Nissim.

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