La plus haute autorité religieuse chiite d’Irak appelle à « stopper l’agression » sur le Liban
L'ayatollah Ali Sistani est un proche de l'Iran, ennemi juré d'Israël, qui finance et arme le Hezbollah
Le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse pour des millions de chiites d’Irak et du monde, a appelé lundi à « exercer tous les efforts possibles pour stopper l’agression barbare » contre le Liban, où le mouvement terroriste du Hezbollah est la cible des bombardements d’Israël.
Évoquant dans un communiqué « les jours difficiles que traverse le peuple libanais, exposé de manière croissante à une agression brutale d’Israël », l’ayatollah Ali Sistani appelle à « exercer tous les efforts possibles » pour mettre un terme à cette « agression barbare et protéger le peuple libanais », selon un communiqué sur son site Internet.
Il appelle aussi « les croyants » à « contribuer à alléger les souffrances » des Libanais et à « répondre à leurs besoins humanitaires ».
Les autorités irakiennes, dominées par des partis pro-Iran, entretiennent des liens étroits avec le Liban et le Hezbollah, mouvement chiite libanais également allié incontournable de Téhéran.
L’annonce intervient au moment où les affrontements entre le Hezbollah et Israël ont redoublé ces derniers jours, faisant craindre un conflit régional à grande échelle, alimenté par la guerre à Gaza.
Le grand ayatollah Ali Sistani, 94 ans, représente une personnalité centrale en Irak et pour des millions de fidèles chiites au-delà des frontières du pays.
En mars 2021, il avait reçu le pape François à l’occasion d’une entrevue historique à Najaf, ville sainte du centre de l’Irak.
Face à la montée du groupe Etat islamique (EI) en 2014, il avait édicté une fatwa exhortant les Irakiens à prendre les armes pour lutter contre les jihadistes. C’est ainsi qu’était né le Hachd al-Chaabi, puissante coalition d’anciens paramilitaires, désormais intégrée aux forces régulières, alliée à Téhéran et jouissant d’un rôle politique incontournable.