La police incertaine quant à l’incendie de la mosquée
Pour les responsables de la police israélienne, cette attaque semble différente des attaques « Prix à payer »

Une mosquée qui a subi un incendie mardi soir près de Ramallah ne peut avoir été le résultat d’une attaque par des Juifs extrémistes, a fait savoir mercredi soir la police israélienne.
Mercredi matin, les responsables palestiniens ont déclaré qu’une mosquée, dans la ville palestinienne d’al-Mughayir près de Ramallah, avait été incendiée pendant la nuit. Le premier étage de la mosquée avait brûlé causant des dommages au site.
Contrairement aux accusations par les habitants du village, l’incident ne coïncide pas avec les précédentes attaques du « Prix à payer » ce qui a conduit la police à croire que l’incendie n’aurait pas eu lieu pour des raisons idéologiques, a rapporté la Dixième chaîne.
Selon une source policière anonyme, l’incident s’est produit au centre du village, à la différence des attaques extrémistes précédentes. La source a également ajouté qu’aucun graffiti raciste n’a été trouvé sur les lieux, contrairement à ce que l’on voit d’habitude.
La police israélienne n’écarte pas l’option qu’il s’agisse d’une attaque nationaliste. Mais les autorités palestiniennes leur ont refusé leur entrée au village et ne leur permettent pas de mener une enquête à grande échelle.
Plus tôt, le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, a déclaré que la police avait été déployée près de l’entrée de Mughayir mais que « des perturbations dans la zone » l’empêchaient d’ouvrir une enquête.
Rosenfeld n’a pas précisé l’ampleur des perturbations, mais des incidents comme celui qui a enflammé Mughayir sont fréquemment de nature à déclencher de violentes manifestations.
Le maire du village a dit qu’il n’avait aucun doute que les résidents des implantations soient les responsables, citant une attaque précédente contre une autre mosquée dans le village il y a deux ans et de fréquentes attaques de leur part sur des véhicules et dans des oliveraies.
« Seuls les colons juifs peuvent faire cela », a déclaré al-Naasan.
Les rapports, qui ont accusé les résidents des implantations d’avoir commis l’incendie, ont indiqué que les villageois avaient remarqué le feu et la fumée provenant de la mosquée à environ 3h30, selon la radio israélienne.
Le maire a dit que les efforts des résidents et des services d’incendie palestiniens pour réprimer l’incendie n’ont réussi qu’à sauver le deuxième étage de l’immeuble.
Gershon Messika, le chef du Conseil Régional de Shomron a condamné l’incendie, en affirmant que celui qui a mis le feu était un « pyromane », rapporte Ynet. Il a toutefois précisé que jusqu’à présent « aucun Juif n’a jamais été arrêté pour avoir mis le feu à une mosquée. »