La police militaire enquête sur la mort d’un détenu du Hezbollah dans le sud-Liban
L'incident se serait produit entre jeudi et vendredi ; pour Ben Gvir, cette enquête est "honteuse et déshonorante", et certains membres de Tsahal ne savent pas distinguer leurs amis de leurs ennemis
La police militaire a ouvert une enquête sur la mort d’un détenu du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah alors qu’il était sous la garde des troupes dans le sud du Liban, a indiqué l’armée israélienne samedi.
Aucun autre détail n’a été fourni sur l’incident, qui s’est produit entre jeudi et vendredi, selon les médias israéliens.
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a condamné l’enquête, écrivant sur le réseau social X : « Je suis désolé de le dire, il y a des éléments dans Tsahal qui ne savent toujours pas qui est un ennemi et qui est un ami. »
Ben Gvir a affirmé qu’il s’agissait d’une enquête sur « la mort d’un terroriste du Hezbollah qui a été capturé par Tsahal avant qu’il ne commette un meurtre et ne massacre des Juifs », et a qualifié l’enquête de « honte et de déshonneur ! »
« Nos soldats héroïques, qui risquent leur vie pour la sécurité des citoyens d’Israël, méritent tout notre soutien », a affirmé le ministre d’extrême-droite.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne a déclaré vendredi qu’au moins 1 500 éléments du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah auraient été éliminés au Liban depuis le début de l’opération terrestre menée dans ce pays le mois dernier, tout en ajoutant que ce chiffre pourrait être plus élevé.
Les troupes ont arrêté un nombre inconnu de terroristes du Hezbollah vivants au cours de l’opération.
L’enquête annoncée samedi semble être la première enquête de ce type pour un incident survenu sur le territoire libanais depuis le lancement de l’opération au sol contre le Hezbollah le 1er octobre, bien que des incidents aient fait l’objet d’enquêtes sur d’autres fronts depuis le début de la guerre l’année dernière, déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.
Fin juillet, la police militaire a fait une descente dans un centre de détention du sud d’Israël pour arrêter des soldats soupçonnés d’avoir commis de graves abus sexuels à l’aide d’un objet sur un détenu terroriste palestinien, provoquant un tollé parmi les politiciens d’extrême-droite.
Les opposants à l’enquête se sont ensuite rassemblés devant le centre de détention où les soldats avaient été emmenés, ainsi que devant le centre de détention où les arrestations avaient eu lieu, et un certain nombre de députés et de militants ont fait irruption dans les bases au cours de manifestations de colère.
Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le Hamas qui s’y déroule.
Après avoir essuyé des tirs quasi-quotidiens de la part du Hezbollah depuis le 8 octobre – empêchant plus de 60 000 Israéliens évacués depuis de rentrer chez eux, Israël a lancé une campagne de frappes aériennes de grande envergure le 23 septembre sur les bastions du Hezbollah à travers le Liban, et depuis le 30 septembre Israël mène une opération terrestre dans le sud du pays, élargie cette semaine aux zones côtières du sud-ouest, éliminant les dirigeants du groupe terroriste et s’attaquant à son infrastructure.