La raffinerie de Haïfa rouvre partiellement après une fermeture causée par une frappe iranienne
La société, Bazan, a déclaré au régulateur qu'elle reprendra probablement ses activités complètes en octobre ; l'impact du missile a tué trois employés

Le groupe Israel Oil Refineries a annoncé dimanche avoir partiellement repris ses activités dans ses installations de Haïfa, fermées à la suite d’une frappe de missile iranienne il y a deux semaines.
Le groupe, connu sous l’acronyme hébreu Bazan, a indiqué dans un document réglementaire à Tel Aviv qu’il rétablissait progressivement ses opérations, et reprendrait probablement ses activités complètes en octobre. Il a ajouté bénéficier d’une assurance couvrant jusqu’à 250 millions de dollars les dommages et les pertes de profits résultant d’actes de terrorisme et de guerre.
Bazan a annoncé le 15 juin que ses pipelines et ses lignes de transmission à Haïfa avaient été touchés par des frappes de missiles iraniens, qui avaient en outre tué trois employés. Le groupe avait précisé qu’il examinait l’impact des dommages sur ses opérations, ainsi que leurs implications sur ses résultats financiers.
Dimanche, le ministre de l’Énergie, Eli Cohen, a fait savoir dans une déclaration distincte que le système énergétique israélien « a parfaitement fonctionné tout au long de la guerre. La résolution rapide du problème à Bazan est une preuve supplémentaire de la force et de la résilience du secteur israélien de l’énergie ».
Durant la guerre de 12 jours avec l’Iran, qui s’est terminée par un cessez-le-feu négocié par les États-Unis la semaine dernière, Israël a frappé le programme nucléaire iranien, les installations de missiles et les hauts responsables militaires. Israël a affirmé que cette opération était essentielle pour empêcher la République islamique d’accomplir son projet avoué de destruction de l’État juif.
L’Iran, en représailles, a lancé plus de 500 missiles balistiques et environ 1 100 drones sur Israël. Ces attaques ont tué 28 personnes et en ont blessé plus de 3 000 autres en Israël, selon des responsables de la santé et des hôpitaux.

Acteur majeur du marché israélien de l’énergie, Bazan est depuis longtemps pris pour cible par les adversaires d’Israël. En juin 2024, avant sa destruction par Israël en guerre l’automne dernier, le Hezbollah libanais, mandataire de l’Iran, avait publié une vidéo montrant prétendument l’un de ses drones survolant le site de la raffinerie de Bazan à Haïfa ainsi que d’autres infrastructures sensibles dans la région.
Bazan appartient à Petrochemical Enterprises, qui a repris le contrôle d’ICL (anciennement ‘Israel Chemicals Ltd.’) en septembre 2022. En 2024, Bazan a fourni 65 % du carburant diesel israélien destiné au transport, 59 % de l’essence et 52 % du kérosène (utilisé pour l’aviation et le gaz de cuisine), selon des informations envoyées à la Bourse en mars.