L’ADL emploie un Arabe américain pour diriger son programme de sensibilisation à la sécurité
George Selim, qui a démissionné du département de la Sécurité intérieure le mois dernier, va diriger le programme de la police, de l'éducation et de la sécurité des communautés de l'association juive
NEW YORK – L’Anti-Defamation League (ADL) a annoncé avoir embauché George Selim, un ancien fonctionnaire du département de la Sécurité Intérieure, qui a travaillé contre l’extrémisme violent.
Selim, qui a servi sous les présidents George W. Bush, Barack Obama et Donald Trump, a démissionné le mois dernier de son poste de directeur du bureau des Community Partnerships du département de la Sécurité intérieure. D’origines égyptienne et libanaise, Selim a principalement travaillé avec les communautés musulmanes aux États-Unis, pour lutter contre l’extrémisme.
Il a également dirigé le groupe de travail contre l’extrémisme violent, qui coordonnait ces efforts parmi les agences gouvernementales. Selim a également travaillé comme conseiller aux libertés civiques à la Sécurité intérieure, et au Conseil de sécurité intérieure.
Selim dirigera le programme de l’ADL sur l’application de la loi, l’éducation et la sécurité des communautés, selon un communiqué de presse publié lundi.
Le directeur national de l’ADL, Jonathan Greenblatt, a salué « l’expertise inégalée [de Selim] face aux communautés pour mettre fin à l’antisémitisme destructeur qui vient de l’ensemble du spectre idéologique. »
L’ADL est l’une des rares organisations juives qui collabore avec les musulmans et les autres groupes religieux sur la question de la sécurité. Elle propose des conseils en matière de sécurité aux institutions religieuses, et publie un manuel de bonnes pratiques.
Selim a démissionné en juillet, après plus d’une décennie au service de l’Etat. Il a évoqué comme raison de sa démission les coupes budgétaires et certains partenariats dans une interview accordée à NPR.
Au moment de sa démission, il a déclaré à l’essayiste libéral Peter Beinart, de The Atlantic, qu’il « y avait clairement du personnel politique dans l’administration qui ne comprend pas la valeur des partenariats avec les communautés de musulmans. »