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L’affaire du jeune manifestant anti-refonte frappé par des policiers a été classée 

L'avocat d'Amitai Aboudi dit que la police a justifié sa violence en invoquant un comportement criminel ; on attend les résultats d'une enquête interne contre les policiers

Amitai Aboudi devant le poste de police de Jaffa, le 1er août 2023, après avoir été libéré d'une troisième série d'interrogatoires. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Amitai Aboudi devant le poste de police de Jaffa, le 1er août 2023, après avoir été libéré d'une troisième série d'interrogatoires. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Le parquet a classé l’affaire Amitaï Aboudi, un manifestant victime de violences policières lors de son arrestation en juillet, alors qu’il protestait contre la refonte judiciaire controversée du gouvernement, selon un article de presse publié mardi.

Les cinq officiers accusés d’avoir fait usage excessif de la force contre Aboudi attendent encore les résultats d’une enquête menée par le Département des enquêtes internes de la police (PIID) du ministère de la Justice.

Sur des images largement diffusées, on voit Yair Hanuna, chef de l’unité de patrouille spéciale Yasam de Tel Aviv, semblant frapper Aboudi, un manifestant de 18 ans, après lui avoir passé les menottes.

Aboudi a été interrogé par la police à au moins trois reprises depuis l’incident, les officiers affirmant qu’il avait tenté d’interférer avec leurs tentatives de dégager les manifestants de l’autoroute Ayalon ce jour-là.

Selon le journal Haaretz, Aboudi est accusé de plusieurs délits, dont le blocage de la circulation, la perturbation de l’ordre public, l’agression d’un officier de police et la possession de drogues.

Il aurait également craché sur Hanuna. Le policier a déclaré que sur les images où il semble frapper Aboudi, il essayait en fait de déplacer la tête du manifestant pour que ce dernier ne puisse plus l’atteindre avec ses crachats.

Les procureurs de Tel Aviv n’ont pas dit pourquoi ils classaient l’affaire, rapporte Haaretz.

Yair Hanuna arrivant pour un interrogatoire au Département des enquêtes internes de la police (PIID) du ministère de la Justice, à Tel Aviv, le 2 août 2023. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Ran Tagar, un avocat qui a représenté Aboudi au nom du mouvement de protestation, a déclaré au journal que la police avait utilisé les allégations contre son client « pour justifier la violence brutale qu’elle a exercée contre lui lors de son arrestation ».

« Aujourd’hui, six mois après l’incident, le bureau du procureur du district de Tel Aviv a décidé de classer l’affaire, et pour de bonnes raisons », a déclaré Tagar.

« Je suis désolé qu’Amitaï et sa famille aient dû passer par ces épreuves, inutiles à tous points de vue, et je me réjouis de la décision du bureau du procureur de classer l’affaire », a-t-il ajouté.

Dans la vidéo de son arrestation, on voit Aboudi battu et traîné par un groupe de policiers.

Sur une des photos de l’incident, on aperçoit Hanuna qui semble sourire alors qu’il serait en train de frapper Aboudi. La police a nié que Hanuna avait frappé l’adolescent une fois maîtrisé.

L’incident s’est produit lors de manifestations houleuses qui ont eu lieu à travers tout le pays après l’adoption par le gouvernement d’une loi limitant le contrôle judiciaire des décisions des élus sur la base du critère de raisonnabilité – la première mesure législative importante de son programme de refonte controversé. Cette loi a été annulée par la Haute Cour au début du mois.

De nombreuses vidéos des manifestations montrent la police donnant des coups de pied aux manifestants allongés sur le sol, lançant des palettes de bois enflammées dans leur direction, traînant les militants par les cheveux et faisant preuve de violence lors de l’arrestation de ceux qu’elle accuse de bloquer les routes et les autoroutes, même lorsque les manifestants ne résistaient pas à l’arrestation.

De nombreuses plaintes de manifestants ont été déposées contre Hanuna, qui aurait par ailleurs cassé le nez d’un manifestant lors d’un rassemblement à Tel Aviv et en aurait étranglé un autre jusqu’à ce qu’il perde presque connaissance.

Hanuna et les autres agents impliqués dans les violences présumées ne portaient pas de caméra corporelle au moment des arrestations, ce qui est contraire à la réglementation, selon Kan news.

Lorsque les policiers ont été interrogés l’année dernière, des dizaines de leurs collègues en uniforme se sont rassemblés devant les bureaux du PIID à Tel Aviv pour les soutenir, bloquant la circulation pour les acclamer.

Des agents de la police anti-émeute Yasam montrent leur soutien à leur commandant Yair Hanuna et à leurs collègues, arrivant pour une enquête dans les bureaux du Département des enquêtes internes de la police à Tel Aviv, le 2 août 2023. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Kan news avait à l’époque rapporté que le chef de la police israélienne, Kobi Shabtaï, avait téléphoné à Hanouna pour lui exprimer son soutien.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, avait lui effectué une visite de solidarité dans les bureaux de Yasam, où il avait déclaré aux officiers que les agissements du PIID – chargé d’enquêter sur les allégations de brutalités policières – étaient « déroutants et très graves ».

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