Un manifestant anti-refonte, battu par les policiers, libéré après un 3e interrogatoire
Quatre personnes avaient été arrêtées devant le quartier général de la police de Tel-Aviv lors d'une manifestation contre la convocation de manifestants, dont Amitai Aboudi, 18 ans

Amitai Aboudi, un manifestant de 18 ans opposé à la refonte judiciaire promue par le gouvernement et qui aurait été agressé par un policier lors d’une manifestation la semaine dernière, a été libéré mardi des interrogatoires de la police pour la troisième fois, alors que des manifestations se déroulaient devant le siège de l’organisation à Tel-Aviv contre les interrogatoires des manifestants les plus en vue.
Quatre personnes ayant manifesté mardi ont été arrêtées à leur tour, puis relâchées.
La semaine dernière, des images largement diffusées montraient le chef de l’unité de patrouille spéciale Yasam de la police de Tel-Aviv, Yair Hanuna, en train de frapper Aboudi alors que le jeune homme de 18 ans était menotté.
Dans une vidéo de l’arrestation d’Aboudi, on le voit frappé et traîné par un groupe de policiers sur l’autoroute Ayalon à Tel Aviv.
Sur une photo de l’incident, on peut voir Hanuna apparemment souriant alors qu’il semble frapper Aboudi. La police a nié que Hanuna ait frappé l’adolescent une fois qu’il eut été maîtrisé.
La police a accusé Aboudi d’avoir essayé d’interférer avec les tentatives des officiers de dégager les manifestants de l’autoroute Ayalon après que le gouvernement a adopté le premier texte de loi de son paquet de refonte judiciaire controversé.
La famille d’Aboudi a déposé une plainte contre Hanuna auprès du département des enquêtes internes de la police (PIID) du ministère de la Justice après l’incident. Il a été convoqué pour une deuxième série d’interrogatoires plus tard la semaine dernière, et convoqué une troisième fois mardi.
הי @10elilevi
אמיתי בריליאנט בן 18 מוסר ד"ש pic.twitter.com/3e9tYk7ePy— יוסי מזרחי Yossi Mizrachi (@yosimiz1) July 25, 2023
Hanuna et quatre autres policiers ont été convoqués lundi pour être interrogés par les enquêteurs du PIID sur des allégations de recours excessif à la force contre des manifestants opposés à la refonte judiciaire du gouvernement. Une trentaine de manifestants ont dû se faire soigner après la manifestation.
פרסום: מפקד יס"מ תל אביב, סנ"צ יאיר חנונה, קיבל מסרים והחליט לצאת לחופשה מתפקידו. לא ברור האם ומתי יחזור אבל יש לי תחושה שהמפגינים לא יתגעגעו @N12News pic.twitter.com/VTDmJe9OVI
— יוסי מזרחי Yossi Mizrachi (@yosimiz1) July 30, 2023
Hanuna et les autres officiers sont soupçonnés d’avoir battu des manifestants lors de trois incidents distincts à Tel Aviv, a rapporté la Douzième chaîne lundi.
De nombreuses plaintes ont été déposées par des manifestants contre Hanuna, qui aurait notamment cassé le nez d’un manifestant lors d’un rassemblement il y a environ deux semaines à Tel Aviv. Hanuna et les quatre autres officiers doivent être interrogés à nouveau au siège du PIID à Tel Aviv mercredi.
Les agents impliqués ne portaient pas de caméra corporelle au moment de l’arrestation, ce qui est contraire au réglement, a rapporté la chaîne publique Kan.
La police a défendu la conduite des agents pendant les manifestations. Le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a soutenu les policiers, déclarant que le PIID essayait de « menacer le commandant du Yasam de Tel Aviv, un officier exceptionnel, uniquement parce qu’il a agi pour faire respecter la loi avec détermination ».
Des manifestants sont arrivés devant le commissariat mardi pour protester contre la convocation d’Aboudi et de Moshe Radman, le leader du groupe de protestation contre la refonte du secteur technologique, au commissariat. Radman a déclaré qu’il n’avait pas été informé de la raison pour laquelle il avait été convoqué.
L’un des manifestants de mardi a été arrêté pour avoir prétendument attaqué et blessé un officier de police, selon la police. Le policier a été soigné pour sa main sur place. Trois autres personnes ont été arrêtées pour avoir fait du bruit au-delà d’un niveau considéré comme raisonnable, a indiqué la police dans un communiqué. Les organisateurs de la manifestation ont déclaré qu’Ami Dror, un leader de la manifestation, a été arrêté par la police alors qu’il se tenait sur le côté de la manifestation.
Le groupe de protestation Frères d’armes a annoncé par la suite que toutes les personnes arrêtées avaient été relâchées.

Selon la police, les manifestants ont causé un « bruit déraisonnable » supérieur à la limite légale, tout en refusant de s’arrêter ou d’abandonner leur équipement, empêchant ainsi la police de fournir un service.
Kan a rapporté mardi soir que la police mettait en œuvre un nouvel ensemble de règles pour faire face aux « bruits déraisonnables » lors des manifestations, qui pourraient être utilisées n’importe où et à n’importe quel moment.