Ben Gvir furieux des enquêtes sur des brutalités policières lors des manifestations
Le ministre de la Sécurité intérieure s'en est pris au service de la police et au Parquet qui ont diligenté des enquêtes sur des cas de brutalités policières

Le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, s’en est pris jeudi au Service des enquêtes internes de la police pour avoir enquêté sur de possibles cas de violences policières contre des manifestants.
Notoirement favorable à une réponse sévère contre les manifestants qui bloquent les routes, le ministre a accusé ce service de « tenter d’intimider le chef de l’unité de patrouille spéciale de la police de Tel Aviv, un officier décoré, simplement parce qu’il a agi avec détermination pour faire respecter la loi ».
L’officier en question, Yair Hanuna, est accusé par un manifestant – un adolescent – de l’avoir frappé en l’interpellant lors du rassemblement de mardi sur l’autoroute Ayalon.
Un autre des policiers qui a procédé à son interpellation lui aurait dit à l’oreille : « Et en plus, je vais violer ta mère. »
Ben Gvir « soutient cet agent dévoué », comme le reste des forces de police de Tel Aviv, « qui empêchent les troubles à l’ordre public voulus par ces manifestants ».
Il s’en est également pris au Parquet, qui supervise l’action du Service des enquêtes internes de la police, et qu’il accuse de « fermer les yeux sur les crimes et d’encourager les troubles à l’ordre public, qu’il ne prend pas au sérieux ».
אותו סנ"צ חנונה במעצר אחר pic.twitter.com/ocseS9VGYL
— יוסי מזרחי Yossi Mizrachi (@yosimiz1) July 26, 2023
Depuis 29 semaines, les manifestations se sont déroulées sur fond de craintes de violences. Les manifestations de lundi, qui ont accompagné l’adoption de la loi limitant le contrôle judiciaire sur les décisions de l’exécutif, ont donné lieu à une démonstration de force sans précédents de la part des policiers, accusés de brutalités et d’usage excessif de la force.