L’ambassadeur américain a rencontré Netanyahu
Pour le porte-parole du Premier ministre, "c'est un message très important à envoyer à ceux qui pensent que le mur Occidental est un territoire occupé illégalement"

L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël Daniel Shapiro devait rencontrer dimanche soir le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a annoncé le département d’Etat, deux jours après l’adoption, suite à l’abstention américaine, d’une résolution onusienne défavorable à Israël.
« Nous pouvons confirmer que l’ambassadeur Shapiro va rencontrer le Premier ministre Netanyahu ce soir », a indiqué un porte-parole du département d’Etat dans un bref communiqué.
Interrogé dimanche sur CNN sur l’opportunité de cette rencontre alors que l’administration actuelle américaine de Barack Obama cède le pouvoir le 20 janvier, le porte-parole du Premier ministre israélien, David Keyes, a répondu que ce « [n’était] pas une perte de temps. C’est un message très important à envoyer à ceux qui pensent que le mur Occidental est un territoire occupé illégalement. »
Les représentants des quatorze pays ayant soutenu le vote au Conseil de sécurité de l’ONU de cette résolution contre les implantations avaient été convoqués plus tôt dans la journée au ministère israélien des Affaires étrangères.
Pour la première fois depuis 1979, les Etats-Unis n’ont pas mis leur veto à cette résolution sur la construction israélienne dans les Territoires palestiniens alors qu’ils soutenaient jusque-là Israël sur ce dossier extrêmement sensible.
Netanyahu avait vivement réagi après le vote, qualifiant cette résolution de « biaisée et honteuse ».
Le Premier ministre s’en est pris à l’administration américaine actuelle, qu’il a accusée d’avoir fait « un coup anti-israélien honteux aux Nations unies ».
« Le gouvernement [israélien] a considéré à juste titre cette résolution non comme un pas vers la paix, mais comme s’éloignant de la paix », a relevé Keyes, réitérant des affirmations selon lesquelles les Israéliens détiennent des « informations irréfutables [montrant] que l’administration Obama a vraiment encouragé cette résolution et aidé à la concevoir. »

Refusant d’en révéler la teneur, il a assuré que le gouvernement israélien avait toute « confiance qu’elles sont correctes », précisant qu’elles émanent de « sources internationales et dans le monde arabe ».
La résolution exhorte Israël à « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem Est », affirmant par ailleurs que les implantations israéliennes « n’ont pas de valeur juridique » et sont « dangereuses pour la viabilité d’une solution à deux états ».
Même si elle ne prévoit pas de sanctions contre Israël, les responsables israéliens craignent que la résolution ne facilite les poursuites devant la Cour pénale internationale et n’encourage des sanctions contre les produits des fabriqués dans les implantations.