L’ancien chef adjoint du Mossad rejoint Yesh Atid
Ram Ben-Barak dit qu'il mettra ses 27 ans d'expérience au sein de l'agence d'espionnage pour "aider à nous construire un meilleur endroit pour vivre"
Un ancien haut fonctionnaire du Mossad a annoncé lundi qu’il rejoignait le parti centriste Yesh Atid, alors que la scène politique israélienne se prépare pour les élections nationales prévues dans les 14 prochains mois.
Ram Ben-Barak, ancien directeur-adjoint de l’agence d’espionnage, a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse aux côtés du leader de Yesh Atid, Yair Lapid.
Selon de récents sondages, Yesh Atid de Lapid pourrait dépasser le Likud et devenir le plus grand parti de la Knesset si les élections se tenaient aujourd’hui.
« Je pense qu’il est de mon devoir d’utiliser l’expérience et les connaissances acquises durant mes années au Mossad – d’être un combattant, de diriger la Division des opérations spéciales et de servir en tant que directeur-adjoint du Mossad – de continuer à contribuer à l’état », a déclaré Ben-Barak à ses nouveaux collègues du parti Yesh Atid à la Knesset, remerciant Lapid pour l’occasion.
Lapid a déclaré qu’il était « heureux » de cette déclaration, soulignant que Ben-Barak renforcerait l’équipe de sécurité du parti politique.
« Il a passé la majeure partie de sa vie dans l’ombre de l’establishment de la sécurité d’Israël. Il est une figure bien connue et respectée au sein de l’établissement. Il a dirigé d’innombrables opérations secrètes. Il apporte avec lui une vision stratégique et une expérience opérationnelle sans équivalent. Il apporte également une connaissance approfondie de l’Iran et des forces opérant en Syrie », a déclaré M. Lapid.
Né et élevé à Nahalal, Ben-Barak a servi pendant cinq ans dans la célèbre unité des forces spéciales Sayeret Matkal de l’IDF. Il a ensuite rejoint le Mossad, où il a travaillé pendant 27 ans, notamment en tant que directeur adjoint de l’agence entre 2009 et 2011. Il a depuis occupé plusieurs postes clés, notamment en tant que directeur général du ministère du Renseignement et des Affaires stratégiques.
הצטרפתי ל-@YeshAtidParty ! pic.twitter.com/kE0VW0kXuE
— Ram Ben Barak ????️ (@Ram_Ben_Barak) January 15, 2018
Ben-Barak est diplômé du Collège de la Défense nationale et possède un Master en Gouvernements et Sécurité Nationale de l’Université de Haïfa.
Lapid et Ben-Barak ont également profité de l’occasion pour critiquer le gouvernement actuel, dirigé par Benjamin Netanyahu, avec Lapid annonçant que son parti « présentait une alternative au gouvernement ».
« J’ai décidé d’utiliser l’expérience que j’ai acquise pour construire un meilleur endroit où vivre », a déclaré Ben-Barak.
« En observant quelle plate-forme politique rejoindre, j’ai été guidé par deux principes. Premièrement, je voulais rejoindre un parti sioniste national qui reconnaît Israël comme la patrie du peuple juif. Deuxièmement, je voulais rejoindre un parti qui défend les valeurs libérales et universelles d’égalité et de liberté, un pays qui ne fait aucune discrimination entre les citoyens basés sur le genre, la religion ou la race. »
Ben-Barak a qualifié Yesh Atid de « parti aligné avec mes visions sociales, diplomatiques et sécuritaires et qui fait progresser ces deux objectifs qui sont les plus importants pour moi. Il est temps de changer de direction et de revenir aux normes sur lesquelles ce pays a été fondé. »
« Je suis heureux que Yair Lapid et les membres de Yesh Atid aient vu en moi un digne partenaire, qui peut aider à mener le changement que nous souhaitons tous », a-t-il conclu.
Le parti centriste de Lapid, qui compte actuellement 11 sièges à la Knesset, s’est retrouvé dans la plupart des sondages pendant la dernière année et demie, challenger du parti Likud de Netanyahou, et les enquêtes les plus récentes l’ont montré victorieux face au Likud.
Yesh Atid a été frappé par la controverse sur un reportage télévisé, la semaine dernière où le député Yaakov Peri, ancien chef de l’agence Shin Bet, divulgue des informations sensibles au ministre de l’Intérieur Aryeh Deri à propos des écoutes téléphoniques de ses associés lors d’une enquête de corruption. sur le chef du Shas il y a deux décennies.
L’émission « Uvda » diffusée mercredi dernier a révélé un rapport d’une enquête secrète en 1995 qui a vu deux du panel des trois enquêteurs conclure que Peri – également un ancien ministre de la science – était probablement la source des fuites de 1991 concernant Deri, après que le chef de l’époque du Shin Bet, a menti selon une série de tests polygraphiques.
Peri, qui a reconnu avoir une « bonne relation » avec Deri à l’époque, a fermement nié les allégations. Lapid a indiqué qu’il ne chercherait pas l’éviction de Peri, malgré les appels croissants pour que le député démissionne.