L’AP suspend le licenciement de 6 000 fonctionnaires à Gaza
Des responsables humanitaires craignaient de graves répercussions sur les deux millions d'habitants de ce territoire
L’Autorité palestinienne (AP) a suspendu son projet de retraite anticipée pour plus de 6 000 fonctionnaires de la bande de Gaza, a annoncé samedi le Premier ministre Rami Hamdallah.
Ce projet, annoncé en juillet, avait été considéré comme un moyen de faire pression sur le Hamas, groupe terroriste qui contrôle l’enclave palestinienne.
Nombre d’employés concernés travaillent dans les ministères de l’Education et de la Santé, et des responsables humanitaires craignaient de graves répercussions sur les deux millions d’habitants de ce territoire surpeuplé et pauvre.
« Nous avons décidé […] de permettre aux employés des secteurs de l’éducation et de la santé à qui on a demandé récemment de prendre une retraite anticipée de poursuivre leur travail dans le ministère », a indiqué Hamdallah dans un communiqué rapporté par l’agence de presse officielle Wafa.
Le communiqué, qui n’indique pas si la totalité des 6 150 employés était concernée par cette décision, souligne que celle-ci vise à « assurer la fourniture de services aux citoyens de la bande de Gaza ».
Après que le Hamas eut pris le contrôle de l’enclave en 2007 à la suite d’une quasi guerre civile avec les rivaux du Fatah, l’Autorité palestinienne, qui exerce son autorité en Cisjordanie, a continué à payer ses anciens fonctionnaires, mais a réduit les salaires plus tôt cette année.