Lapid défie le Canada sur la politique d’étiquetage des vins de Cisjordanie
Le chef de Yesh Atid explique que la nouvelle injonction d'ôter les étiquettes "Produits d'Israël" viole l'accord de libre-échange signé entre Israël et le Canada

Le leader de Yesh Atid, Yair Lapid, a remis en cause mercredi la décision prise par le Canada d’interdire la vente de vins de Cisjordanie avec l’étiquette « Produit d’Israël », affirmant qu’elle vient contrevenir aux termes d’un accord commercial avec Israël.
Lapid a indiqué s’être entretenu avec l’ambassade canadienne de Tel Aviv, qui lui a garanti que cette initiative prise par l’Agence d’inpsection des aliments canadienne ne reflétait pas la politique officielle du Canada.
« Ai parlé à l’ambassade canadienne qui a clairement établi que [cette initiative] contrevient à sa politique & à notre accord de libre-échange. Attends une clarification », a tweeté Lapid, ex-ministre des Finances.
La décision prise par les inspecteurs de l’Agence des aliments canadiennes (CFIA) de stopper la vente de vins produits en Cisjordanie parce que l’étiquette les identifiant comme israéliens contreviendrait à la politique d’Ottawa sur les Territoires a suscité la colère des habitants d’implantations et d’au moins un groupe juif au Canada.
Ce nouveau décret vise particulièrement les caves de Psagot et de Shiloh, situées dans des implantations aux abords de Ramallah.

Le CFIA est un organisme gouvernemental qui contrôle toute la commercialisation et les ventes de vin au Canada.
Plusieurs propriétaires de caveaux de Cisjordanie ont fait part d’une augmentation exponentielle de leur production depuis le début des années 2000, la majorité des vins fabriqués étant vendus en Israël. Yaakov Berg, directeur-général de la cave de Psagot, indique que son caveau a produit environ 300 000 bouteilles de vin l’année dernière, les ventes locales représentant 65 % du total – soit dix fois la production fournie lors de son ouverture en 2003.
Il ajoute avoir été « sidéré » jeudi par le décision prise par le Canada.
« Nous vivons en Judée et Samarie par un droit historique. Le Canada, bizarrement, qui a été établi et s’est développé sur la base de l’occupation et du sacrifice de la terre natale d’un autre peuple, et qui n’a ni racines, ni validité historique, ne reconnaît pas le droit d’un Juif à cultiver des vins sur une terre héritée de ses aïeux ? » s’est-il interrogé.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article