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L’Arabie saoudite débloque son aide militaire au Liban

Ryad avait interrompu en février son aide de 3 milliards de dollars pour protester contre des prises de position "hostiles résultant de la mainmise du Hezbollah sur l'Etat"

Un portrait géant de Michel Aoun, alors candidat à la présidence libanaise, au nord de Beyrouth, le 28 octobre 2016. (Crédit : Joseph Eid/AFP)
Un portrait géant de Michel Aoun, alors candidat à la présidence libanaise, au nord de Beyrouth, le 28 octobre 2016. (Crédit : Joseph Eid/AFP)

L’Arabie saoudite va rétablir son aide militaire de trois milliards de dollars au Liban, ouvrant une « nouvelle page » dans les relations entre les deux pays, a annoncé mardi un responsable au sein d’une délégation présidentielle libanaise en visite à Ryad.

« Le blocage [de l’aide] est levé », a déclaré à l’AFP cette source au sein de la délégation du président libanais Michel Aoun qui a rencontré le roi Salmane.

« C’est fini. Il y a un vrai changement. Mais s’agissant de quand et comment (l’aide va reprendre), nous devons attendre pour voir », a-t-elle déclaré, parlant d’une « nouvelle page » dans les relations entre les deux pays.

Après une année de tensions entre les deux états, Michel Aoun est arrivé à Ryad lundi soir avec une délégation composée de plusieurs ministres.

Le fils du roi Salmane, le puissant ministre de la Défense et vice prince héritier Mohammed ben Salmane, va discuter avec son homologue libanais sur les façons d’avancer sur cette aide militaire, a encore déclaré le responsable sous couvert de l’anonymat.

Le roi Salmane ben Abdelaziz ,le 9 décembre 2013 (Crédit : domaine public/Wikimedia commons)
Le roi Salmane ben Abdelaziz ,le 9 décembre 2013 (Crédit : domaine public/Wikimedia commons)

L’Arabie saoudite avait interrompu en février son aide de trois milliards de dollars à l’armée libanaise ainsi que le reste d’un financement d’un milliard destiné aux forces de sécurité libanaises, pour protester contre des prises de position « hostiles résultant de la mainmise du Hezbollah sur l’Etat », en référence au puissant mouvement terroriste chiite libanais.

Ryad, qui avait classé en mars le Hezbollah organisation « terroriste », avait notamment déploré des « campagnes de presse » contre la monarchie sunnite « inspirées » par le mouvement terroriste.

Alors que l’Arabie saoudite soutient les groupes rebelles syriens opposés au président Bashar el-Assad, le Hezbollah combat en Syrie aux côtés du régime.

Le programme d’aide saoudien à l’armée libanaise prévoit la livraison de différents types d’armement en provenance de la France.

Certains équipements ont été livrés et une deuxième livraison était prévue au printemps 2016.

La première livraison de ce très gros contrat de 2,2 milliards d’euros, destiné à moderniser l’armée libanaise, est intervenue en avril 2015. La France avait alors livré 48 missiles antichar Milan.

Une série d’autres équipements, dont des véhicules blindés, devaient être initialement livrés en 2015 mais ce calendrier n’avait pas été tenu.

Au total, 250 véhicules de combat ou de transport de troupes, sept hélicoptères Cougar, trois corvettes, des moyens modernes d’artillerie et de multiples équipements de reconnaissance, interception et communication devaient être livrés dans les prochaines années.

L’interruption de l’aide militaire en février était intervenue alors que le Liban était sans président en raison des profondes divisions entre les différents partis, liées notamment au conflit dans la Syrie voisine.

Saad Hariri, le 14 février 2013. (Crédit : capture d'écran Youtube/mtvlebanon)
Saad Hariri, le 14 février 2013. (Crédit : capture d’écran Youtube/mtvlebanon)

L’ex-général chrétien Michel Aoun, allié du Hezbollah, a finalement été élu président en octobre, mettant fin à un vide institutionnel de deux ans et demi. Et il a choisi comme Premier ministre Saad Hariri, un proche, lui, de l’Arabie saoudite.

Dans une déclaration à la chaîne saoudienne, Aoun a assuré que la situation politique au Liban s’était améliorée, et exprimé sa confiance dans le fait que l' »équilibre » entre les différentes positions pouvait être maintenu.

« L’Etat doit réaliser, et maintenir, la sécurité et la stabilité […] même s’il existe des visions politiques différentes au sujet des pays voisins ou régionaux », a-t-il ajouté.

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