L’armée arrête deux civils israéliens qui tentaient de pénétrer dans Gaza
L'armée déclare que les deux hommes ont été arrêtés dans la zone tampon avant de pouvoir entrer dans l'enclave ; le motif n'est pas encore connu
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a arrêté deux civils israéliens qui ont tenté de traverser la bande de Gaza pendant la nuit, a indiqué Tsahal vendredi matin.
Les motifs de ces deux personnes n’ont pas encore été déterminés.
Selon Tsahal, les soldats qui contrôlent les caméras de surveillance ont vu les deux personnes franchir une porte de la barrière de sécurité de la frontière de Gaza, et entrer dans une zone tampon en territoire israélien.
Les troupes dépêchées sur les lieux ont arrêté les deux hommes et les ont ramenés à travers la barrière.
La barrière de sécurité est construite à plusieurs dizaines de mètres à l’intérieur du territoire israélien, et l’armée a déclaré que les deux Israéliens n’étaient jamais entrés dans la bande de Gaza.
« S’approcher de la zone de la barrière est dangereux et nuit à l’activité des forces de sécurité dans la région », a ajouté Tsahal.
Bien que la zone tampon soit techniquement située sur le sol israélien, les personnes qui s’y trouvent n’ont qu’à franchir une barrière de barbelés partiellement désaffectée pour se rendre à l’intérieur de la bande de Gaza. La zone tampon est délimitée par une clôture high-tech plus importante du côté israélien, qui est souvent confondue avec la frontière réelle.
Des civils israéliens ont à plusieurs reprises tenté d’entrer dans la bande de Gaza depuis que la guerre a éclaté entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas dans l’enclave en octobre.
En février, un civil israélien est entré dans la bande de Gaza à partir d’un endroit situé non loin du kibboutz Beeri et est revenu plus tard de son propre chef. Il a ensuite été arrêté.
En janvier, deux jeunes enfants israéliens ont réussi à passer sous la barrière frontalière de Gaza, se dirigeant vers la bande de Gaza en portant un drapeau israélien. Tsahal a déclaré que les deux enfants avaient rampé sous la clôture mais qu’ils n’avaient pas pénétré dans le territoire de Gaza.
Le mois dernier, un certain nombre de parents d’otages détenus à Gaza ont fait un sprint vers la bande de Gaza lors d’un rassemblement organisé près de la frontière pour tenter d’être entendus par leurs proches. En dépit de certaines informations, le groupe est bien resté à l’intérieur d’Israël et n’a pas franchi la barrière frontalière.
Des militants pro-implantation ont également tenté d’entrer dans la bande de Gaza pour récupérer les communautés évacuées par Israël en 2005. En février, un groupe d’extrême-droite avait tenté d’installer des logements civils à l’intérieur de la zone tampon, mais il avait été rapidement expulsé.
Les Palestiniens n’ont généralement pas le droit d’accéder aux zones situées près du côté gazaoui de la frontière, et l’armée s’efforce d’élargir la zone tampon qui contrôle la frontière pour pénétrer plus en profondeur dans la bande de Gaza.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël, qui a juré d’anéantir le Hamas, libérer les otages, et prévenir toute future menace pour la sécurité en provenance de l’enclave, a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.