Deux enfants portant un drapeau israélien se glissent sous la clôture frontalière de Gaza
Des activistes du mouvement pro-implantation plantaient des arbres dans une zone militaire fermée ; un adulte a conseillé à un enfant de "bien planter" le drapeau ; ils ne seraient pas entrés dans la bande, selon l'armée

Au cours d’un incident inhabituel survenu jeudi, deux jeunes enfants israéliens sont parvenus à se glisser sous la clôture frontalière qui sépare Israël de Gaza, se dirigeant vers le territoire de la bande en portant un drapeau israélien.
Un incident qui est survenu alors que des dizaines d’activistes du mouvement pro-implantation arrivaient à la frontière, aux abords de Mefalsim, pour y planter des arbres à l’occasion de la fête de Tu Bishvat – même si le secteur est une zone militaire fermée.
Sur une vidéo, un adulte encourage un enfant à « bien planter le drapeau ».
L’armée israélienne a précisé que les deux enfants étaient passés en rampant sous la clôture, qui est construite sur le territoire israélien, mais qu’ils n’étaient pas entrés dans la bande.
Lorsque l’armée est arrivée pour disperser ce rassemblement illégal à la frontière, les enfants sont revenus, a indiqué Tsahal.
Les autorités n’ont pas établi si les parents des enfants seraient sanctionnés par la police ou par les services sociaux.
הסרטון הזה מתפרסם בקבוצות ווצאפ עם הכיתוב: "בשמחת תורה היו אלה ילדים עזתים שפרצו את הגדר לכיוון שלנו היום טו בשבט ילדים שלנו פרצו את הגדר אל תוך חבל עזה" pic.twitter.com/TS13WJouXa
— שיראל ללום נהיר???????? (@shirellaloom) January 25, 2024
Un incident qui survient dans un contexte de renforcement des appels lancés par les activistes issus de la droite radicale qui veulent rétablir la présence israélienne à Gaza après la guerre. Le gouvernement israélien, de son côté, a déclaré ouvertement qu’il n’avait pas l’intention de le faire.
Toutefois, les activistes se rassembleront dimanche à l’occasion d’une importante conférence consacrée « à l’implantation juive à Gaza », une conférence qui est organisée au palais des congrès international de Jérusalem et qui devrait attirer plus de 3 000 personnes.
Deux ministres du Likud, le ministre de la Culture et des Sports Miki Zohar et le ministre du Tourisme Haim Katz, y prendront la parole.
D’autres ministres du parti au pouvoir devraient également être présents et s’exprimer lors de cet événement. Tous les ministres appartenant au parti Otzma Yehudit d’extrême-droite assisteront à la conférence et cela devrait être également le cas des ministres issus de l’autre parti d’extrême-droite qui siège au gouvernement, Hatzionout HaDatit.

Plusieurs autres députés de la Knesset devraient aussi prendre la parole lors de l’événement, notamment sept ministres du parti du Likud au pouvoir de Netanyahu.
Israël s’était retiré de la bande de Gaza en 2005, démantelant ses implantations, rapatriant son armée et l’État juif avait quitté le territoire qui s’était alors trouvé entre les mains de l’Autorité palestinienne. Le Hamas avait pris le contrôle de la bande au cours d’un coup d’état violent en 2007, et aucune élection n’a eu lieu depuis.
La guerre a éclaté le 7 octobre suite à un assaut transfrontalier au cours duquel les terroristes, placés sous l’autorité du Hamas, ont tué environ 1200 personnes dans le sud d’Israël – en majorité des civils – entre autres actes de brutalité. Ils se sont aussi livrés à des violences sexuelles. Les terroristes ont aussi enlevé 253 personnes qui ont été prises en otage à Gaza. Plus de la moitié d’entre eux sont encore retenus en captivité.
Israël a répondu à l’attaque par le biais d’une campagne militaire dont l’objectif est de détruire le Hamas, de l’écarter du pouvoir à Gaza et de garantir la remise en liberté des otages.
Les leaders israéliens ont rejeté, de manière répétée, l’idée de rétablir les implantations de Gaza dans un contexte d’opposition farouche de la communauté internationale et en particulier du principal allié d’Israël, les États-Unis.
Malgré tout, la campagne militaire en cours au sein de la bande a fait renaître l’espoir d’un retour des Israéliens à Gaza chez certains inconditionnels du mouvement pro-implantation.
Shalom Yerushalmi a contribué à cet article.