L’arnaque à l’écran noir, nouvelle escroquerie depuis Israël
200 à 300 escrocs séviraient au sein d'un "call center" en Israël, chargés de soi-disant aider les victimes avant de les facturer 300 €
La presse française a mis en garde ces dernières semaines contre une nouvelle arnaque qui viendrait de francophones établis en Israël.
Celle-ci consiste à infecter un ordinateur par un virus et à faire apparaître un écran noir sur l’écran de victimes, avec un message incitant l’utilisateur à appeler alors un numéro de téléphone surtaxé de soi-disant dépannage en « 0 800 ». Alors que les faux dépanneurs informatiques très courtois qui seraient basés en Israël offrent une aide soi-disant gratuite et prennent la main sur l’appareil pour le rallumer, ils incitent ensuite à l’achat par carte bancaire d’antivirus pour la somme de 300 euros – ceux-ci sont cependant proposés gratuitement sur Internet.
De nombreux Européens auraient été victimes de cette arnaque : une personne sur dix, selon Rémi Ausseil, brigadier-chef au commissariat de Perpignan (Pyrénées-Orientales), contacté par le journal L’Indépendant, alors que les cybercriminels très bien organisés effectueraient des milliers de tentatives chaque jour.
Le parquet cyber criminalité de Paris a été saisi et a regroupé l’ensemble de ces dossiers. Des millions d’euros auraient ainsi été soutirés dans toute l’Europe puis versés en totalité pendant un temps sur le compte bancaire d’une société basée à Perpignan – une coquille vide avec un gérant de paille qui servait d’étape avant que les fonds ne soient redistribués sur des comptes rebonds puis expédiés par la suite aux têtes de réseau en Israël.
200 à 300 personnes séviraient au sein du « call center » chargés de répondre aux victimes.
En cas d’infection, il est conseillé, dès l’apparition du message avec le numéro de téléphone surtaxé de faux dépannage, de débrancher le réseau Internet, de ne pas répondre aux sollicitations téléphoniques, de faire tourner ses logiciels antivirus et de changer ses mots de passe.
Dans une toute autre affaire, huit personnes, dont cinq ont été extradées par Israël, sont jugées à partir de lundi au tribunal correctionnel de Paris pour des escroqueries aux virements commises pendant le premier confinement imposé lors de la pandémie de Covid-19. Les huit suspects – six hommes et deux femmes – comparaîtront pour escroqueries ou tentatives d’escroqueries en bande organisée, blanchiment en bande organisée ou encore association de malfaiteurs. Le procès, prévu sur six demi-journées, doit s’achever le 26 janvier.