L’ayatollah Khamenei a reçu les chefs du Jihad islamique palestinien à Téhéran
Le dirigeant iranien dit que les troubles politiques en Israël sont le signe de son effondrement imminent, salue la performance du groupe terroriste dans le conflit le mois dernier
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a accueilli mercredi à Téhéran les dirigeants du Jihad islamique palestinien pour les « féliciter » de leur conduite lors du conflit, le mois dernier, avec Israël.
Selon l’agence de presse semi-officielle iranienne Fars, Khamenei aurait dit à Ziad al-Nakhaleh, secrétaire général du Jihad islamique palestinien basé en Syrie : « Le Jihad islamique palestinien a bien tenu lors de la récente bataille à Gaza. Les conditions ne sont plus les mêmes, pour le régime sioniste, par rapport à ce qu’elles étaient il y a de cela 70 ans. Les dirigeants sionistes pourraient bien ne pas fêter le 80e anniversaire de leur régime ».
Téhéran prédit régulièrement la disparition d’Israël.
« La force et la crédibilité des organisations palestiniennes de résistance et du Jihad islamique augmentent de jour en jour, et la récente défaite du régime sioniste lors de cette guerre qui a duré cinq jours le confirme », a déclaré Khamenei.
Le 9 mai, en riposte à la centaine de roquettes tirées sur Israël, Tsahal avait lancé une attaque surprise contre le Jihad islamique palestinien à Gaza, tuant trois des principaux dirigeants de l’organisation ainsi que 10 civils. L’armée a baptisé cette action armée « Opération Bouclier and Flèche ».
À la fin de l’opération, quatre jours plus tard, on dénombrait 34 Palestiniens tués, parmi lesquels plusieurs hauts dirigeants ainsi que 15 civils, certains d’entre eux victimes de roquettes du Jihad islamique tombées à l’intérieur de la bande de Gaza.
Lors de ce conflit, le Jihad islamique a tiré des centaines de roquettes, dont la plupart ont été interceptées par le Dôme de fer ou ont atterri dans des zones désertes. Une femme a toutefois été tuée par une roquette tirée contre sa maison, à Rehovot.
Lors des entretiens à Téhéran, le dirigeant iranien a évoqué ce qu’il a qualifié d’instabilité politique israélienne ainsi que les manifestations contre la réforme judiciaire, en lesquelles il voit le signe d’une faiblesse israélienne sans précédent.
« Le régime sioniste souffre d’instabilité politique : il a changé quatre fois de Premier ministre en l’espace de quatre ans. Les coalitions s’effondrent avant même de se former et ce régime fantoche est totalement clivé, ce que traduisent les manifestations qui rassemblent des centaines de milliers de personnes dans certaines villes. Il est impossible de compenser ces faiblesses en tirant quelques roquettes », a-t-il déclaré.
L’Iran est l’un des principaux alliés du Jihad islamique et d’autres organisations terroristes de la zone.
Israël estime que Téhéran soutient l’organisation terroriste par le transfert de millions de dollars, de matériels militaire et de savoir-faire.