L’Azerbaïdjan rouvre son ambassade à Téhéran, annonce l’Iran
Les relations entre les deux pays sont traditionnellement tendues, l'ancienne république soviétique étant un proche allié de la Turquie, rivale historique de l'Iran, et de l'ennemi juré de l'Iran, Israël

L’ambassade de l’Azerbaïdjan en Iran a repris son activité, plus d’un an après une attaque meurtrière qui a détérioré les liens entre les deux voisins, a indiqué un média d’Etat iranien.
L’agence de presse officielle Irna a annoncé lundi la réouverture de l’ambassade dans de nouveaux locaux « à la suite des négociations entre la République islamique d’Iran et la République d’Azerbaïdjan ».
L’ambassadeur et les diplomates azerbaïdjanais ont également regagné l’Iran, selon la même source.
En janvier 2023, un homme avait fait irruption dans l’ambassade azérie à Téhéran, tuant un diplomate et blessant deux gardes de sécurité de l’ambassade.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, avait déclaré que Téhéran avait condamné fermement l’attaque, affirmant que les motivations derrière cette attaque étaient « personnelles ».
Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères avait cependant imputé la fusillade à l’Iran, le porte-parole Ayxan Hacizada affirmant qu’une campagne anti-azerbaïdjanaise avait « encouragé l’attaque ».
En avril 2023, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères avait déclaré avoir informé l’ambassadeur iranien que quatre employés de l’ambassade iranienne avaient été déclarés persona non grata.
Un mois plus tard, l’Iran expulsait quatre diplomates azerbaïdjanais.
« L’Iran a pris les mesures appropriées pour assurer la sécurité devant le nouveau bâtiment de notre ambassade, conformément à son obligation de protection diplomatique », a déclaré lundi le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les relations entre les deux pays sont traditionnellement tendues, l’ancienne république soviétique étant un proche allié de la Turquie, rivale historique de l’Iran, et de l’ennemi juré de l’Iran, Israël.
Téhéran craint également que le territoire azerbaïdjanais ne soit utilisé pour une éventuelle offensive contre l’Iran par Israël, important fournisseur d’armes de Bakou.