Le Brésil « condamne avec force l’assassinat » du chef du Hamas
Le ministère des Affaires étrangères "rejette la violation flagrante de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Iran" et appelle à éviter "un conflit de grandes dimensions"
Le Brésil « condamne avec force l’assassinat » ciblé du chef du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et appelle à empêcher que le Moyen-Orient « n’entre dans un conflit de grandes dimensions et aux conséquences imprévisibles », a déclaré mercredi le ministère des Affaires étrangères.
Haniyeh a été tué mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël par groupe terroriste palestinien et par l’Iran.
Dans un communiqué, le Brésil, qui préside cette année le G20, « rejette la violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Iran, en violation claire des principes de la Charte des Nations unies ».
Le gouvernement brésilien « réaffirme que les actes de violence, sous quelque motif que ce soit, ne contribuent pas à la recherche de la stabilité et d’une paix durables au Moyen-Orient ».
« De tels actes compliquent encore plus les chances de solution politique pour le conflit à Gaza, en ayant un impact négatif sur les discussions qui se déroulaient en vue d’un cessez-le-feu et de la libération des otages » retenus par le Hamas, selon la diplomatie brésilienne.
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tué près de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
« Il est essentiel d’instaurer un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza », conclut le ministère.
Dans un autre communiqué publié plus tôt mercredi, le gouvernement brésilien a également condamné « l’attaque aérienne menée par Israël le 30 juillet sur un quartier résidentiel de Beyrouth ».
L’armée israélienne a annoncé avoir « éliminé » mardi soir le chef de la branche armée du Hezbollah Fouad Shukr, dans une frappe sur le bastion du groupe terroriste chiite pro-Iran, dans la banlieue sud de la capitale libanaise.
Disant suivre « avec une extrême préoccupation l’escalade des hostilités entre Israël et le bras armé du parti libanais Hezbollah », la diplomatie brésilienne a exhorté la communauté internationale à se mobiliser pour « contenir immédiatement l’aggravation du conflit ».
Les relations entre les gouvernements brésilien et israélien sont très tendues. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, une des voix les plus notables du Sud global, avait accusé Israël de commettre un « génocide » à Gaza et s’était vu en retour déclaré persona non grata.