Le Brésil dénonce un « carnage » à Gaza
« C'est une invasion, comme toutes les autres, et le Brésil les condamne toutes, comme celle de l'Ukraine par la Russie », a déclaré le ministre brésilien des Affaires étrangères Mauro Vieira

Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira, a exhorté mardi la communauté internationale à ne pas rester « les bras croisés » devant le « carnage » à Gaza.
Le Brésil est une des voix les plus critiques sur la scène internationale envers le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, qui a intensifié ces derniers jours son offensive contre le Hamas dans le territoire palestinien, face au refus persistant du Hamas de libérer les otages qu’il détient depuis l’attaque du 7 octobre 2023.
« C’est une situation terrible, un carnage », a déclaré le chef de la diplomatie brésilienne durant une audience d’une commission au Sénat, à Brasilia.
« Il y a énormément d’enfants tués […] La communauté internationale ne peut pas assister à cela les bras croisés », a-t-il ajouté.
Vieira a par ailleurs déploré la « paralysie » du Conseil de sécurité des Nations unies face à une « invasion » qui « enfreint le droit international ».
« C’est une invasion, comme toutes les autres, et le Brésil les condamne toutes, comme celle de l’Ukraine par la Russie […] Mais je ne vois pas tous les pays condamner cette invasion » du territoire palestinien, a-t-il poursuivi.

Le ministre a tenu ces propos alors que plusieurs pays, comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, ont haussé le ton face à Israël en raison de la situation humanitaire à Gaza.
Le président de gauche du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a qualifié à plusieurs reprises l’offensive israélienne à Gaza de « génocide », ce qui lui a valu d’être déclaré « persona non grata » dans l’État hébreu.
Lula a toujours condamné « les attaques terroristes perpétrées par le Hamas » en Israël le 7 octobre 2023, tout en appelant à un règlement du conflit fondé sur la coexistence de deux États.