Le cabinet de sécurité réduit les recherches des adolescents enlevés
Netanyahu félicite le président de l’AP pour ses « déclarations importantes » et le pousse à mettre fin à l’union avec le Hamas
Marissa Newman est la correspondante politique du Times of Israël
Le cabinet israélien a voté mardi après-midi pour réduire de manière significative la présence des forces de sécurité en Cisjordanie et limiter la portée de l’opération « Gardiens de nos frères », visant à retrouver les trois adolescents enlevés et à collecter des renseignements en lien direct avec l’enlèvement.
La décision a été prise en raison des craintes que la répression continuelle de l’armée pendant la période du Ramadan ne déclenche des émeutes, a rapporté la radio militaire et à cause de la surveillance et la critique internationale accrue de l’opération, qui en est à son douzième jour.
Des milliers de soldats ont été déployés en Cisjordanie, fouillant les maisons et d’autres sites, principalement mais pas uniquement dans la région de Hébron, et procédant à plus de 300 arrestations.
Six jours après l’enlèvement, le président de l’AP a déclaré que les étudiants de yeshiva étaient « des êtres humains juste comme nous et doivent retourner à leurs familles », et a appelé à une coopération de sécurité permanente entre Israël et l’Autorité palestinienne pour les localiser. Abbas a également promis qu’il n’y aurait pas de troisième Intifada.
Netanyahu a également condamné mardi le chef du Hamas, Khaled Meshaal, pour son interview sur Al Jazeera lundi soir dans laquelle il a salué les ravisseurs.
« En cela, Meshaal a précisé une fois de plus que le Hamas s’est engagé à la guerre avec Israël et tous ses citoyens, ainsi que tous les Juifs dans le monde », a déclaré Netanyahu. « Comment le président Abbas peut-il forger un pacte avec ces terroristes qui glorifient la
haine ? ».
Les adolescents israéliens Eyal Yifrach, 19 ans, Gil-ad Shaar, 16 ans, et Naftali Fraenkel, 16 ans, ont été enlevés en Cisjordanie le 12 juin. Israël tient le Hamas pour responsable de l’attaque, mais le groupe terroriste n’a pas revendiqué la responsabilité de l’enlèvement ou émis des demandes.
Depuis l’enlèvement, les forces armées ont arrêté des centaines de Palestiniens, dont de nombreux membres du Hamas, pour tenter de localiser les adolescents disparus.