Israël en guerre - Jour 474

Rechercher

Le Canada cesse ses frappes contre l’EI mais envoie plus de militaires

Le gouvernement canadien souhaite favoriser l'aide humanitaire pour les populations terrorisées par l'EI

Justin Trudeau (Crédit : CC BY-SA batmoo, Flickr)
Justin Trudeau (Crédit : CC BY-SA batmoo, Flickr)

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé lundi l’arrêt des frappes aériennes de son pays contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, jugée comme une stratégie à court terme, afin de privilégier l’aide aux populations de la région.

Dans un long préambule à sa conférence de presse, Justin Trudeau a justifié son changement de politique au Moyen-Orient, préférant une aide directe plus importante que simplement six bombardiers.

Les frappes aériennes sont utiles pour obtenir « à court terme des avantages militaires sur le terrain » mais n’assurent nullement « une stabilité pour les populations locales sur le long terme », a expliqué M. Trudeau en rappelant la « décennie très difficile » en Afghanistan où le Canada a joué un rôle important sur la formation des forces de sécurité afghanes.

« Les populations terrorisées quotidiennement par l’EI n’ont pas besoin de notre vengeance, elles ont besoin de notre aide », a ajouté Justin Trudeau en laissant son ministre de la Défense Harjit Sajjan donner le détail du nouveau plan militaire avec le retrait des chasseurs F18 dès le 22 février.

« Les besoins les plus importants sont maintenant pour une augmentation des capacités de formation et de renseignement », a expliqué M. Sajjan.

En conséquence, le Canada va « tripler le contingent » de ses forces spéciales dédiées à la formation dans le nord de l’Irak. Depuis septembre 2014, 70 membres des forces spéciales canadiennes se trouvent dans le nord de l’Irak et 600 militaires canadiens sont déployés pour appuyer les moyens aériens.

Le ministre de la Défense a annoncé le maintien des deux avions de surveillance Aurora chargés de repérer les positions de l’EI pour la coalition, ainsi que de l’avion de ravitaillement en vol Polaris. Au total, ce sont 830 militaires qui sont déployés en soutien à ces opérations aériennes.

Le Pentagone a salué une « contribution importante » du Canada qui « s’inscrit dans l’accélération de la campagne contre l’EI voulue par les États-Unis et (leurs) partenaires de la coalition », a relevé le porte-parole de la Défense américaine, Peter Cook.

Aide humanitaire

Le Parlement canadien se prononcera la semaine prochaine sur ce nouveau plan d’engagement, par ailleurs prolongé jusqu’au 31 mars 2017.

« Le Canada est plus fort, bien plus fort, que la menace représentée par une bande de voyous meurtriers qui terrorise les personnes les plus vulnérables sur terre », a déclaré M. Trudeau.

Pour cette raison, le Canada va aussi augmenter son aide au développement et son aide humanitaire. « Sur les trois prochaines années, nous allons investir environ 1,6 milliard de dollars canadiens (un milliard d’euros) en réponse à la crise en Irak et en Syrie, mais aussi pour répondre aux conséquences en Jordanie, au Liban et dans l’ensemble de la région », a précisé le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion.

Le nouveau ministre des Affaires étrangères du Canada, Stéphane Dion (Crédit : Capture d'écran YouTube)
Le nouveau ministre des Affaires étrangères du Canada, Stéphane Dion (Crédit : Capture d’écran YouTube)

Justin Trudeau respecte ainsi sa promesse électorale en mettant un terme aux frappes contre les djihadistes en Irak et en Syrie aux côtés des avions de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.

Cette décision, critiquée par les conservateurs qui avaient été à l’origine de cet engagement dans le gouvernement précédent, est pourtant comprise par une majorité des Canadiens.

Selon un sondage de l’institut Nanos publié dimanche dans le Globe and Mail, seulement 29 % des Canadiens étaient favorables à la poursuite des bombardements.

La chef du parti conservateur Rona Ambrose a estimé lundi que le retrait des F18 « est un pas en arrière pour le Canada quant au rôle traditionnel de notre pays en tant que défenseur des droits de la personne et de la sécurité internationale ».

Paradoxalement, le rythme des frappes des chasseurs canadiens s’était accentué depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, en ligne avec les opérations de la coalition après les attentats de Paris du 13 novembre.

Depuis leur déploiement, les six F18 canadiens ont réalisé 1 356 opérations contre les positions du groupe EI en Irak et en Syrie.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.