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Le chaos en Libye depuis la chute de Kadhafi

Le gouvernement d'union nationale a récemment annoncé un nouvel accord de cessez-le-feu dans la banlieue sud de la capitale Tripoli

Des Libyens avec leur drapeau sur une place de Tripoli, le 6 novembre 2014. (Crédit : Mahmud Turkia/ AFP)
Des Libyens avec leur drapeau sur une place de Tripoli, le 6 novembre 2014. (Crédit : Mahmud Turkia/ AFP)

Le pays est dirigé par deux autorités rivales : à Tripoli, le gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, soutenu par la communauté internationale, et dans l’Est, un gouvernement parallèle appuyé par l’Armée nationale libyenne (ANL), auto-proclamée par Khalifa Haftar.

Mort de Kadhafi

En février 2011, à l’aube du Printemps arabe, une contestation violemment réprimée par le régime Kadhafi débute à Benghazi (est), avant de s’étendre.

En mars, une coalition emmenée par Washington, Paris et Londres, lance une offensive après un feu vert de l’ONU.

Carte de la Libye (Crédit : domaine public)

Le 20 octobre, le « Guide » libyen, en fuite depuis août, est tué dans sa ville natale, Syrte.

Le 23 octobre, le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, proclame la « libération totale » du pays.

En août 2012, le CNT remet ses pouvoirs au Congrès général national (CGN, Parlement), élu un mois plus tôt.

Les chancelleries visées

Le 11 septembre 2012, quatre Américains, dont l’ambassadeur Christopher Stevens, sont tués dans une attaque contre leur consulat à Benghazi. Un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda est accusé d’être derrière cet acte.

Le 23 avril 2013, un attentat à la voiture piégée vise l’ambassade de France à Tripoli, blessant deux gardes français. La plupart des ambassades étrangères ferment.

Deux autorités rivales

Le 16 mai 2014, Khalifa Haftar, proche de l’Egypte et des Emirats arabes unis, lance une opération contre les groupes jihadistes à Benghazi. Plusieurs officiers de la région orientale rallient sa force paramilitaire, l’ANL.

Le 25 juin, après de nouvelles élections, le CGN est remplacé par un Parlement dominé par les anti-islamistes.

Fin août, après des semaines de combats, une coalition de milices, « Fajr Libya », s’empare de Tripoli et réinstalle le CGN. Un gouvernement est mis en place.

Le gouvernement d’Abdallah al-Theni et le Parlement élu en juin s’exilent à l’est. Le pays se retrouve avec deux gouvernements et deux parlements.

En décembre 2015, après des mois de négociations, des représentants de la société civile et des députés signent à Skhirat (Maroc) un accord parrainé par l’ONU. Un gouvernement d’union nationale (GNA) est proclamé.

En mars 2016, son chef Fayez al-Sarraj parvient à s’installer à Tripoli.

Accord sur des élections

Le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj, à Rome,le 26 octobre 2018. (Crédit . Filippo MONTEFORTE / AFP)

Le 29 mai dernier, quelques semaines après une attaque du groupe Etat islamique (EI) contre le siège de la Commission électorale à Tripoli (14 morts), Fayez al-Sarraj, Khalifa Haftar et les présidents de la Chambre des représentants et du Conseil d’Etat, réunis à Paris, s’engagent à collaborer pour organiser des élections législatives et présidentielle en décembre 2018.

Succès de Haftar

Le 14 juin, des groupes armés attaquent deux sites dans le nord-est par lesquels le pétrole libyen est acheminé vers l’étranger.

Le 25, l’ANL annonce la prise de « contrôle total » de cette région pétrolifère surnommée le « Croissant pétrolier ». Le maréchal Haftar, qui réclame une part plus grande des revenus du pétrole pour l’est du pays, confie la gestion de plusieurs sites aux autorités parallèles, avant de faire marche arrière.

Le 28, ses forces s’emparent de Derna, bastion des islamistes radicaux et seule ville de la région orientale qui échappait à son contrôle.

Violences et cessez-le feu à Tripoli

Du 27 août au 25 septembre, de violents combats près de Tripoli font au moins 117 morts, plus de 400 blessés et 25 000 déplacés. Ils opposent des groupes armés venus des villes de Tarhouna et Misrata (ouest) à des milices tripolitaines opérant en théorie sous l’autorité du GNA, sur fond de lutte d’influence pour contrôler la capitale.

Le 26 septembre, le GNA annonce un nouvel accord de cessez-le-feu entre ces milices rivales.

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