Le chef controversé du parti arabe Balad ne se représentera pas
Jamal Zahalka resterait toutefois à la tête du parti après des informations stipulant qu'il devrait démissionner, conformément aux règles du parti arabe
Un député arabe a confirmé samedi qu’il ne chercherait pas à se faire réélire lors du scrutin prévu pour la Knesset, au mois d’avril.
Cette annonce du député Jamal Zahalka, membre de la faction de la Liste arabe unie et actuel responsable de la formation controversée Balad, a été faite après que des informations ont indiqué qu’il serait contraint à démissionner en raison des règlements internes en vigueur dans son parti.
« Après 16 années en tant que membre de la Knesset, je suis fier de dire que nous avons apporté le changement », a-t-il dit dans un communiqué.
Même après son départ de la Knesset, Zahalka a expliqué qu’il resterait chef de Balad et qu’il continuerait à oeuvrer « en faveur de la justice, de l’égalité, de l’éradication de la haine et du racisme ainsi qu’en faveur de la fin de l’occupation ».
Zahalk avait été élu pour la première fois à la Knesset en 2003 et il était ultérieurement devenu le chef de Balad après la fuite d’Israël de son leader d’alors, Azmi Bishara, accusé d’avoir transmis des renseignements au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
Avant les élections de 2015, Balad était devenu membre de l’alliance de la Liste arabe unie après que l’augmentation du seuil électoral eut menacé d’exclusion de la Knesset un certain nombre de petits partis arabes.
Balad, acronyme d’Assemblée démocratique nationale, détient trois des 13 sièges de la Liste arabe unie.
Les membres du parti ont parfois été désignés au Parlement israélien comme appartenant à une cinquième colonne dans la politique israélienne et des députés ont tenté de faire interdire leurs candidatures à la Knesset.
Mercredi, des médias ont fait savoir que Zahalka et Hanin Zoabi, elle aussi du parti Balad, pourraient être empêchés de se présenter en raison de règles internes du parti limitant le nombre de mandats pour les membres – à moins que la commission centrale du parti ne donne son approbation à un nouveau mandat par un vote.
Zoabi a, dans le passé, causé la fureur auprès des députés israéliens avec ses propos ouvertement en soutien au groupe terroriste du Hamas. Elle a également, entre autres encore, qualifié les soldats israéliens de « meurtriers ».
Malgré les réactions de joie des députés de droite à l’information qu’elle ne se représenterait sans doute pas, Zoabi a insisté sur le fait qu’elle n’avait pris aucune décision concernant son avenir politique.
« Il n’y a pas eu de débat au sein du parti Balad sur ma candidature à la prochaine Knesset », a-t-elle écrit. « La question n’est pas à l’ordre du jour, il est trop tôt pour en débattre. Apparemment, quelqu’un ne veut pas me voir à la Knesset et a commencé à faire se propager des rumeurs dans le cadre d’une campagne trompeuse ».
Au mois de janvier, la police a recommandé que des inculpations pour fraude et autres charges liées à la corruption soient prononcées à l’encontre de trois parlementaires issus du parti Balad — Zoabi, Zahalka, et Juma Azbarga.
Une enquête s’était penchée sur les dons reçus par le parti lors des élections de 2013 et les dépenses de la formation au cours du scrutin de 2015. Le Procureur de l’Etat doit encore se prononcer sur ce dossier.