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Le chef d’Ani Shulman rejoint Yamina

Abir Kara dit que son "mouvement tout entier" appuiera le parti en mars ; Itzik Shmuli ne se présentera pas aux primaires travaillistes

Raoul Wootliff est le correspondant parlementaire du Times of Israël

Abir Kara (Crédit : Facebook)
Abir Kara (Crédit : Facebook)

Le chef d’un groupe de protestation influent représentant les petits entrepreneurs indépendants a annoncé mardi qu’il se présenterait aux prochaines élections dans le cadre du parti Yamina de droite, ce qui renforcerait potentiellement la faction de Naftali Bennett grâce à l’apport des voix de dizaines de milliers de partisans.

Abir Kara, à la tête du mouvement « Ani Shulman », a déclaré dans un communiqué conjoint avec la formation qu’il figurerait sur la liste électorale du parti et qu’il bénéficierait du soutien de son organisation pour aider la faction à se démarquer lors du scrutin du mois de mars.

« Cela fait un an et demi que nous travaillons pour les auto-entrepreneurs alors même que le gouvernement nous a abandonnés », a dit Kara en évoquant son groupe qui avait été formé en 2019 et qui est devenu un point de ralliement, sur les réseaux sociaux, pour les auto-entrepreneurs au sein de l’Etat juif, qui ne cessent d’affirmer qu’ils ont été injustement traités par le gouvernement. Un grand nombre d’entre eux ont été touchés de manière particulièrement dure par la pandémie.

« Il est temps de procéder à de gros changements et d’ouvrir l’économie à la libre-entreprise de façon à donner les moyens à ceux qui travaillent dur pour monter leur entreprise de réussir », a expliqué Kara.

« Et aujourd’hui, nous continuons le marathon, nous rejoignons la droite et nous soutenons Naftali au poste de Premier ministre », a-t-il ajouté, disant que « seul Bennett se préoccupe véritablement de l’économie libérale et des auto-entrepreneurs ».

Bennett, accueillant Kara dans les rangs de sa formation, a déclaré que ce ralliement était la preuve que « Yamina est le foyer d’un demi-million de petits entrepreneurs et de commerçants en Israël, le foyer de tous ceux qui se battent pour faire fonctionner une entreprise dans notre pays ».

Il a ajouté que Yamina veut « faire d’Israël un paradis pour tous ceux qui veulent ouvrir une entreprise : il faut dérouler le tapis rouge aux entrepreneurs pour qu’ils réussissent ».

Naftali Bennett, dirigeant du parti Yamina, s’exprime lors d’une session plénière de la Knesset à Jérusalem, le 24 août 2020. (Oren Ben Hakoon/POOL)

Yamina cherche à élargir son électorat au-delà des publics religieux dans le cadre de la volonté déclarée de Bennett de prendre le poste de Premier ministre.

Kara a souligné qu’il n’était pas seul à intégrer Yamina mais que c’était le cas « du mouvement tout entier. Nous venons en famille ». Le groupe Facebook « Ani Shulman » compte actuellement environ 200 000 membres.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait imploré les membres du groupe d’apporter leur soutien au Likud lors d’une réunion organisée via Zoom la semaine dernière, dont les images ont fuité auprès des chaînes de télévision. Selon la Douzième chaîne, la réunion avait eu lieu après le rejet par Kara d’une offre soumise par Netanyahu de rejoindre le parti au pouvoir.

Répondant à l’annonce faite mardi par Kara, le Likud a estimé dans un communiqué qu’il « affirme lutter au nom des auto-entrepreneurs mais, aujourd’hui, il a décidé de devenir l’employé de quelqu’un qui n’a rien fait pour eux ».

De l’autre côté du spectre politique, Itzik Shmuli, ministre des Affaires sociales, a annoncé mardi qu’il ne se présenterait pas lors des primaires à la présidence du parti Travailliste et qu’il avait décidé de quitter les rangs de cette formation de centre-gauche.

« Ce n’est pas une décision facile pour moi. Ce parti, c’est comme chez moi… Ses valeurs fondamentales et contraignantes continueront à m’accompagner mais je m’assurerai de leur mise en œuvre depuis un espace politique différent », a écrit Shmuli sur Twitter.

Il a aussi appelé de ses vœux une alliance de toutes les factions dont le principal objectif est d’écarter Netanyahu du pouvoir.

Les députés Travaillistes Itzik Shmuli, à gauche, et Merav Michaeli lors d’une conférence de presse à Tel Aviv, le 12 mars 2020. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Shmuli s’était présenté, dans le passé, aux primaires travaillistes au mois de juillet 2019. Il avait fini troisième derrière Amir Peretz et Stav Shaffir.

Peretz, représentant vétéran de la formation à la Knesset, avait annoncé qu’il démissionnerait de son poste de président du parti et, au début du mois, il a annoncé qu’il ne serait pas candidat.

Les candidats dans la course à la tête du parti sont actuellement deux : La députée Merav Michaeli, considérée comme favorite, et l’avocat et activiste Gil Beilin.

Au début du mois, la cour de district de Tel Aviv avait statué que la formation travailliste devait organiser des primaires malgré la décision prise par Peretz de les annuler. Cela avait été une victoire pour Michaeli, qui réclamait l’organisation de primaires.

L’annonce faite par Shmuli survient vingt-quatre heures après que l’ex-Premier ministre Ehud Barak a fait savoir qu’il ne se présenterait pas à la présidence du parti travailliste.

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