Le chef de l’ONU annonce un nouveau plan de lutte contre l’antisémitisme
Ce nouveau plan "aura pour objectif de produire des recommandations pour que le système des Nations unies renforce ses efforts de lutte contre l’antisémitisme"

Lors d’une cérémonie de commémoration pour les victimes de la Shoah, samedi 25 janvier, à New York, le Secrétaire général de l’ONU a annoncé le lancement d’un nouveau plan d’action pour renforcer la surveillance et la lutte contre l’antisémitisme.
Ce nouveau plan « aura pour objectif de produire des recommandations pour que le système des Nations unies renforce ses efforts de lutte contre l’antisémitisme », rapporte le site de l’ONU.
Lors de cette cérémonie commémorative organisée dans la synagogue de Park East, à Manhattan, en présence du rabbin Arthur Schneier, un survivant de la Shoah, António Guterres, dans un message lu par le Haut-Représentant de l’Alliance des civilisations, Miguel Ángel Moratinos, a aussi salué « l’accord tant attendu de cessez-le-feu [à Gaza] et de libération des otages [israéliens] ».
Le chef de l’ONU a qualifié la Shoah « d’effondrement moral total », fruit « d’une déshumanisation, d’une complicité et d’atrocités inimaginables ». Il a aussi rappelé que, durant la période, des actes d’humanité et de courage ont eu lieu.
Il a rendu hommage aux victimes, « qui ont résisté à la brutalité nazie et se sont soutenues les unes les autres », aux survivants, « qui ont raconté au monde leur histoire », à l’instar du rabbin Schneier, et à leurs enfants, « qui ont fait en sorte que ces histoires perdurent ». « Je pense également à ces nobles personnes de conscience qui n’ont peut-être pas été prises pour cible par les nazis, mais qui ont été tellement horrifiées par ce qu’elles ont vu qu’elles se sont senties obligées d’agir », a-t-il ajouté.
Le responsable de l’ONU a salué les diplomates issus de pays divers qui, durant la Seconde Guerre mondiale, ont utilisé leur influence pour sauver des vies. Il a notamment cité l’exemple de son compatriote portugais, Aristides de Sousa Mendes, qui était alors en poste à Bordeaux. À l’approche des nazis, en 1940, l’homme a, malgré les difficultés et la dangerosité de son acte, désobéi aux autorités en aidant de nombreuses personnes qui cherchaient désespérément à obtenir un visa pour quitter la France. Il a ainsi permis de sauver de nombreuses vies, et a par la suite été puni par le gouvernement portugais.