Le chef du Jihad islamique a-t-il été empoisonné ?
L'organisation terroriste insiste sur le fait que Ramadan Shalah, qui a récemment subi une intervention chirurgicale au Liban, est malade en raison de "causes naturelles"
Khaled Abu Toameh est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël
Ramadan Shalah, le secrétaire général du groupe terroriste palestinien du Jihad islamique, serait dans le coma depuis quelques semaines, alors que des soupçons d’empoisonnement planent sur son cas.
Mais ce mardi, le groupe a nié que Shalah ait été la cible d’une tentative d’assassinat, affirmant que sa maladie était le résultat de « causes naturelles ».
« Shalah souffre d’une maladie naturelle et nous lui souhaitons un prompt rétablissement », a déclaré Ahmed Al Mudalalal, un haut responsable du Jihad islamique. Il n’a pas dit de quoi Shalah souffrait. De plus, il n’a ni confirmé ni nié les rapports indiquant que Shalah était dans le coma.
Shalah, 60 ans, a été transféré de Damas, où il vit, à un hôpital de Beyrouth après avoir subi une série de crises cardiaques, a déclaré une source proche du groupe à l’agence de presse palestinienne Quds Press.
Shalah est inconscient depuis qu’il a été opéré à l’hôpital de Beyrouth, selon le rapport.
Le groupe terroriste du Hezbollah soutenu par l’Iran, qui est basé au Liban, a manifesté « un grand intérêt » pour l’état de santé de Shalah.
Bien que la source attribue la détérioration de la santé du dirigeant du Jihad islamique à des « causes naturelles », l’ambassade de l’Autorité palestinienne à Beyrouth pense qu’il est possible que Shalah ait été empoisonné.
L’homme chargé de la sécurité à l’ambassade a envoyé un rapport au service de renseignement général de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, dans lequel il évoque la possibilité que Shalah ait été empoisonné, selon l’agence de presse, citant une source anonyme de la faction du Fatah au pouvoir de l’Autorité palestinienne.
Ce rapport, selon l’agence de presse, a déclaré que deux commanditaires auraient pu être à l’origine de l’empoisonnement présumé : le Mossad israélien ou une agence de sécurité « appartenant à un pays de la région ». Le rapport ne nomme pas le pays.
Shalah, né dans la bande de Gaza, a été nommé chef du groupe terroriste après l’assassinat de son prédécesseur, Fathi Shikaki, en 2005 à Malte.
Proche de l’Iran et de la Syrie, le Jihad islamique est une émanation des Frères musulmans qui se sont formés à Gaza en 1981. Actif à Gaza et en Cisjordanie, il cherche à détruire Israël et a perpétré de nombreux attentats à la bombe et des attentats-suicide contre des cibles israéliennes, et a tiré des roquettes sur Israël à partir de Gaza.
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