Le climat estival va ralentir la propagation du virus mais pas l’arrêter – étude
Des chercheurs de Harvard, du MIT et d'autres institutions constatent que la chaleur et l'humidité sont associées à un taux d'infection plus faible

Une nouvelle étude menée par des chercheurs américains indique que le climat estival ralentit la propagation du coronavirus, mais ne l’arrête pas sans mesures de distanciation physique.
Les chercheurs estiment que la chaleur et l’humidité influeront sur le taux d’infection, certains pensant que des conditions extrêmes pourraient l’arrêter complètement.
Jusqu’à présent, la plupart des pays durement touchés par la pandémie se trouvaient dans l’hémisphère nord, où l’hiver a marqué le début de l’épidémie mondiale. Toutefois, certains pays chauds comme le Brésil, l’Indonésie, Singapour et le Qatar ont également connu des foyers importants.
De nombreuses recherches ont été menées sur la question, qui est de plus en plus pertinente à mesure que l’hémisphère nord – y compris Israël, l’Europe et les États-Unis – se rapproche de l’été et que l’hémisphère sud s’approche de l’hiver.
D’après le nouveau document de travail, rédigé par des chercheurs de Harvard, du MIT et d’autres universités, les niveaux d’épidémie et les conditions météorologiques de 3 739 endroits dans le monde ont été examinés.
Cette analyse a révélé que des températures moyennes supérieures à 25 degrés Celsius étaient associées à une réduction de la transmission du virus. Chaque 0,55°C au-dessus était associé à une diminution de 3,1 % du taux de reproduction du virus – la moyenne des nouvelles infections causées par chaque personne infectée.
L’humidité est également associée à une inhibition de la capacité du virus à se propager, bien que le document ne fournisse pas de chiffres détaillés à ce sujet.
Au total, au plus fort de l’été, les risques d’infection sont 18 % plus faibles qu’au plus fort de l’hiver.
« La météo est un facteur secondaire, c’est la meilleure façon de l’envisager », a déclaré Mohammad Jalali, professeur assistant à Harvard, selon le Washington Post.