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Le CSA lance son Observatoire de la haine en ligne

Ce nouvel organe, créé par la loi Avia, est notamment chargé "d'analyser et quantifier le phénomène de haine en ligne"

Le logo de l'Observatoire de la haine en ligne, placé sous l'égide du CSA.
Le logo de l'Observatoire de la haine en ligne, placé sous l'égide du CSA.

L’Observatoire de la haine en ligne placé sous l’égide du CSA a réuni jeudi pour la première fois des chercheurs, des représentants des réseaux sociaux, d’associations et de l’Etat.

Ce nouvel organe créé par la loi Avia est chargé « d’analyser et quantifier le phénomène de haine en ligne, d’en améliorer la compréhension des ressorts et des dynamiques, de favoriser le partage d’information et le retour d’expérience entre les parties prenantes », souligne le CSA dans un communiqué.

L’observatoire doit rassembler dans plusieurs groupes de travail les grands noms du secteur comme Facebook, Google, LinkedIn, Snapchat, TikTok, Twitch, Twitter et Wikimédia France, avec des associations comme e-Enfance, InterLGBT, La Quadrature du Net, la Ligue des droits de l’Homme, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), SOS Racisme, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) ou l’Observatoire du conspirationnisme.

Prendront également part aux débats Dominique Taffin, directrice générale de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, Hasna Hussein, spécialiste de la propagande jihadiste ou le sociologue Jérôme Ferret.

Le Conseil national consultatif des personnes handicapées, la Défenseure des droits et le ministère de l’Education nationale y sont également représentés, avec d’autres administrations.

Jugeant certaines dispositions attentatoires à la liberté d’expression, le Conseil constitutionnel avait largement censuré en juin une partie de la loi Avia.

Dans le droit fil de l’engagement du président Emmanuel Macron depuis 2018 à renforcer la lutte contre la haine raciste et antisémite qui prospère sur Internet, le texte porté par la députée LREM Lætitia Avia prévoyait pour les plateformes et moteurs de recherche l’obligation de retirer sous 24 heures les contenus « manifestement » illicites, sous peine d’être condamnés à des amendes allant jusqu’à 1,25 million d’euros.

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