Le FMI valide un nouveau programme d’aide pour l’Egypte
Dans le cadre de son Fonds de la résilience et de la soutenabilité, le Fonds monétaire international a alloué jusqu'à maintenant huit milliards de dollars

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mardi que son conseil d’administration avait validé un nouveau programme d’aide à destination de l’Egypte, d’un montant de 1,3 milliard de dollars, dans le cadre de son Fonds de la résilience et de la soutenabilité (RSF).
Le conseil d’administration du Fonds a également validé la quatrième revue du programme d’aide en cours, ce qui permet le déboursement immédiat de 1,2 milliard de dollars pour le Caire, ce qui porte à huit milliards de dollars le total des fonds d’ores et déjà déboursés.
L’examen tout comme le principe d’un nouveau programme avaient été annoncés le 6 février dernier.
Le RSF permet au FMI d’accorder des prêts plus longs, avec une période de grâce préalable, afin de financer des projets visant à préparer les pays aux effets du réchauffement climatique et les aider à réaliser leur transition énergétique.
L’Egypte reste accablée par une dette extérieure en forte hausse, qui a quadruplé depuis 2015 pour atteindre 155,2 milliards de dollars en septembre 2024. Une grande partie de cette dette est liée à d’importants projets d’infrastructure, notamment la construction d’une nouvelle capitale à l’est du Caire.
Parallèlement, la guerre à Gaza a aggravé les difficultés économiques.
Les attaques sur les voies maritimes de la mer Rouge menées par les terroristes houthis du Yémen, qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens, ont durement frappé le canal de Suez, l’une des principales sources de devises étrangères de l’Egypte.
Selon les chiffres officiels, les revenus du canal de Suez ont chuté de plus de 70 % l’an dernier.
Le pays a néanmoins vu le rythme de son inflation ralentir, avec 12,5% de hausse de prix enregistré en février, en glissement annuel, contre 23,2% en janvier.
Au début de l’année dernière, une pénurie de devises étrangères avait provoqué une crise du marché parallèle dans cette économie dépendante des importations, et une augmentation galopante des prix des biens de consommation dans les grandes villes.
Après avoir dévalué sa monnaie en mars 2024, l’Egypte a semblé commencer à émerger de la crise grâce à un renflouement de plus de 50 milliards de dollars sous forme de prêts et d’accords d’investissement du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et des Emirats arabes unis.