Le gouverneur de Moscou signe la grâce de Naama Issachar – ne reste que Poutine
Le président russe devrait approuver cette demande de grâce après avoir promis à la mère de la ressortissante israélo-américaine qu'il faciliterait son retour
Les perspectives de libération de la citoyenne israélo-américaine détenue en Russie pour trafic de drogue se sont encore éclaircies mardi après la signature par le gouverneur régional de Moscou, Andrei Vorobyev, de sa demande de grâce. C’est la dernière étape nécessaire avant transmission du dossier au président russe Vladimir Poutine.
Suite à la signature par Vorobyev de la requête qui avait été soumise par Naama Issachar, le Kremlin a fait savoir que « les procédures juridiques nécessaires progressent de manière à ce que le président puisse prendre sa décision dans un avenir proche ».
Lundi, la commission des grâces de Moscou a approuvé à l’unanimité la demande de libération, déposée dimanche après la promesse faite par Poutine à la mère d’Issachar, Yaffa, que sa fille serait bientôt de retour à ses côtés. La décision prise par la commission a été largement considérée comme une approbation sans discussion de l’annonce de grâce attendue de Poutine, dans les prochains jours.
Lundi, le Kremlin a fait savoir que Poutine prendrait une décision « dans un proche avenir » concernant la libération d’Issachar.
« Nous savons que l’appel en faveur de la grâce d’Issachar, adressé au chef de l’Etat, est prêt », a commenté le porte-parole Dmitry Peskov, selon l’agence de presse Tass.
« Les procédures juridiques nécessaires sont actuellement en cours de manière à ce que le président puisse prendre sa décision dans ce dossier dans un avenir proche », a-t-il ajouté.
Issachar, 27 ans, avait été condamnée en Russie à sept ans et demi de prison après la découverte de presque 10 grammes de marijuana dans son bagage au cours d’une escale dans un aéroport de Moscou au mois d’avril. Elle avait nié avoir fait du trafic de drogue, notant qu’elle n’avait pas cherché à entrer sur le territoire russe au cours de cette escale qui la ramenait en Israël depuis l’Inde, et qu’elle n’avait pas eu accès à son bagage au cours de son arrêt bref dans l’enceinte de l’aéroport russe.
L’un des avocats d’Issachar, Alexei Koblenko, a dit à Haaretz qu’aucun président russe n’avait jusqu’à présent gracié un condamné de nationalité étrangère.