Le Hamas prolonge le confinement de Gaza par crainte d’une épidémie
Un responsable de la santé met en garde contre "de plus en plus de cas" dans les jours à venir, après que le nombre d'infections s'élève à 60 et que 3 personnes sont mortes

Les autorités sanitaires de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas vont prolonger de 72 heures le confinement, alors que les craintes d’une épidémie dans le territoire se multiplient.
Cette semaine a vu les premières infections de Gaza en dehors des structures de quarantaine. Une épidémie plus importante pourrait submerger le système de santé déjà en difficulté dans la bande de Gaza, densément peuplée, où vivent quelque deux millions de Palestiniens.
Le Hamas, le groupe terroriste qui contrôle l’enclave, a annoncé un couvre-feu de 48 heures mardi après avoir découvert quatre cas. Mercredi, le nombre de cas confirmés est passé à 60, et trois personnes sont mortes du virus.
« Un seul cas de coronavirus dans la bande de Gaza entraînerait des centaines et des milliers de cas positifs. Ce que nous voyons maintenant était attendu. Je vais parler franchement : dans les prochains jours, je m’attends à voir de plus en plus de cas », a annoncé le Dr Yusuf Abu Rish, du ministère de la Santé, lors d’une conférence de presse dans la ville de Gaza mercredi soir.
Les habitants ont l’obligation de rester chez eux, sauf en cas d’urgence.
L’ordre peut être prolongé une fois la période de trois jours terminée, a déclaré le ministre de l’Intérieur du Hamas, Tawfiq Abu Na’im.
Jusqu’à cette semaine, la pandémie avait laissé le territoire côtier relativement indemne. En proie à des restrictions sécuritaires israéliennes et égyptiennes, l’enclave avait réussi à transformer son isolement relatif du reste du monde en un atout contre le coronavirus.