Antisémitisme : Le maire de Bordeaux s’oppose à la demande de l’UJFP
L’Union juive française pour la paix avait demandé le retrait du terme "antisémitisme" dans le nom d’une Commission, au motif que l’antisémitisme est "un racisme comme un autre"
Pierre Hurmic, maire écologiste de Bordeaux, a annoncé qu’il s’opposait à la demande du groupuscule antisioniste « Union juive française pour la paix », qui avait demandé le retrait du terme « antisémitisme » dans le nom de la Commission municipale « Mémoires et lutte contre le racisme et l’antisémitisme ».
L’UJFP soutenait que l’antisémitisme était « un racisme comme un autre ».
« L’antisémitisme n’est pas un racisme comme les autres et c’est pour cette raison que l’intitulé de la Commission sera maintenu, sans ambiguïté aucune, dans son intégralité », a écrit le maire dans un communiqué. « Par ailleurs, et afin de clarifier et garantir la sérénité des travaux de cette commission, je proposerai à l’ensemble de ses membres, une charte qui les engagera à consacrer leurs travaux à la mise en place d’actions locales visant à lutter effectivement contre le racisme et l’antisémitisme. »
La polémique avait éclaté la semaine dernière, lors de la première réunion de la Commission.
La LICRA et le CRIF avaient annoncé leur retrait de la Commission tant que la présence de l’UJFP était maintenue.
« Le maire de Bordeaux Pierre Hurmic nous demande de participer à un plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Il invite à nos côtés l’UJFP, qui vient de publier le texte vomitif de Bouteldja, dont la première demande est d’effacer le mot ‘antisémitisme’. Ce sera sans nous ! », avait écrit la LICRA.
Proche des associations de la mouvance « décoloniale », l’UJFP a récemment republié le texte d’Houria Bouteldja supprimé par Mediapart.