Le mari de l’Israélienne tuée dans l’attentat de Berlin est sorti du coma
La famille de Rami Elyakim critique le gouvernement, qui ne reconnait pas au couple le statut de “victimes d’hostilités”
Le mari d’une Israélienne tuée le mois dernier pendant une attaque terroriste à Berlin a repris conscience après un coma induit médicalement, ont annoncé ses proches samedi.
Les membres de la famille ont déclaré que Rami Elyakim, 60 ans, respirait sans assistance dans un hôpital de Berlin.
« Ce matin, ils ont commencé à diminuer les sédatifs, le respirateur a été enlevé, et il est plus ou moins réveillé et communique un peu, donc il y a du progrès », a déclaré sa sœur, Sigal Tzabari-Elyakim.
Elyakim, 60 ans, ne sait pas encore que son épouse Dalia a été tuée dans l’attaque au camion bélier du 19 décembre. Elle a été enterrée à Herzliya le mois dernier.
La sœur d’Elyakim a exprimé sa colère après le refus du ministère de la Défense d’accorder à la famille le statut de « victimes du terrorisme ».
Les victimes israéliennes qui meurent ou sont blessées dans des attaques terroristes en Israël ou à l’étranger sont considérées comme des « victimes des hostilités » par l’Etat, dans le cadre d’une loi de 1970. Les victimes et leurs familles reçoivent des aides particulières de l’Autorité fiscale israélienne, et des dédommagements de la sécurité sociale du pays.
Cependant, les Elyakim ne pourront pas recevoir ces aides. Le ministère de la Défense a expliqué que « l’attaque ne visait pas directement des Israéliens […], la loi ne permet pas à la victime d’être considérée comme victime des hostilités. »
Tzabari-Elyakim a déclaré à la Deuxième chaîne qu’il était « incroyable que cette loi n’ait pas été mise à jour […]. Avant, nous étions habitués aux attaques terroristes en Israël, ou que les attaques à l’étranger ciblent des Israéliens, mais ce n’est plus le cas depuis un moment. »
« Le Premier ministre et ses ministres ne cessent de dire que les attaques contre Israël et les attaques contre le monde libre sont les mêmes, alors pourquoi, d’un coup, ce ne serait plus la même chose ? »