Israël en guerre - Jour 491

Rechercher

A Rome, le musée du Capitole cache ses Vénus pour ne pas offenser le président iranien

Rouhani s'est entretenu avec le pape qui a salué l'accord avec les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien

Le pape François (2e à froite) posant avec le président iranien Hassan Rouhani (3e à droite) avec le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif (à droite) le 26 janvier 2016, au Vatican (Crédit : AFP / POOL / ANDREW MEDICHINI)
Le pape François (2e à froite) posant avec le président iranien Hassan Rouhani (3e à droite) avec le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif (à droite) le 26 janvier 2016, au Vatican (Crédit : AFP / POOL / ANDREW MEDICHINI)

Avant la rencontre entre Rouhani et le Premier ministre italien au musée du Capitole à Rome, les statues de Vénus nues du musée ont été recouvertes.

Les photographies d’une conférence de presse tenue par les deux hommes montrent des statues couvertes par des panneaux blancs.

Selon le quotidien Corriere della Sera citant des sources au sein de la délégation iranienne, les Vénus et autres nus n’ont pas obtenu l’aval d’une inspection préalable, et la mairie de Rome a accepté de les dissimuler.

En accueillant son hôte lundi dans ce site prestigieux, où de nombreux accords portant sur des milliards de dollars ont été signés, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi avait mis l’accent sur la richesse historique des deux pays, assurant qu’ils avaient en commun d’être « deux superpuissances de la beauté et de la culture ».

Et en plus d’avoir couvert ses statues, l’Italie a aussi accepté de bannir le vin de son protocole, le temps d’un déjeuner avec le président de la République, Sergio Matterella, et d’un dîner avec M. Renzi.

Le parti anti-euro et anti-immigrés de la Ligue du Nord a dénoncé un « énième acte de soumission à une culture qui ne nous appartient pas (…). Le gouvernement semble avoir honte de nos racines et de notre histoire (…). Faut-il mettre le hijab aussi aux oeuvres d’art au nom de l’intégration ? ».

Cette indignation a cependant fait sourire les Radicaux: « En juin de l’année dernière (et non pas au siècle dernier), il y a seulement sept mois, toujours +par respect+, les affiches de l’exposition de (la peintre polonaise art déco, ndlr) Tamara de Lempicka ont été couvertes pour la visite du pape dans notre ville laïque (si l’on peut dire) de Turin. Personne ne s’en était scandalisé ».

Le pape François a exprimé mardi devant le président iranien Hassan Rouhani son espoir de paix au Moyen-Orient, à l’issue d’un entretien de 40 minutes au Vatican, selon des journalistes présents.

« Je vous remercie beaucoup pour votre visite et j’espère dans la paix », a déclaré le pape en italien à la sortie de la bibliothèque pontificale.

« Je vous prie de prier pour moi. Cela m’a fait très plaisir de vous rencontrer, et je vous souhaite bon travail », a répondu en farsi Rouhani, alors que le pontife argentin demande souvent à ses interlocuteurs de prier pour lui.

Le président d’Iran était à la tête d’une délégation de 12 personnes, diplomates en poste à Rome et officiels venus de Téhéran, dont son ministre des Affaires étrangères, Javad Zarif.

Le président iranien a offert un petit tapis tissé de motifs de fleurs aux couleurs vives, spécialité de la ville de Qom, au sud de Téhéran, et un grand livre de peinture iranienne.

Le pape a offert à son hôte une médaille représentant Saint Martin de Tours (317-397), un officier romain vénéré en Europe pour sa charité envers les démunis : « Elle représente la figure de Martin, qui enlève son manteau pour couvrir un pauvre. C’est un signe de fraternité gratuite », a-t-il dit à Rouhani.

Il a aussi offert deux exemplaires de son encyclique « Laudato si », l’un en anglais, l’autre en arabe, faute d’une version en farsi.

Rouhani a ensuite descendu d’un étage avec M. Zarif pour rencontrer le cardinal secrétaire d’Etat, N.2 du Vatican, Mgr Pietro Parolin, et le ministre des Affaires étrangères, Mgr Paul Gallagher.

Le Vatican se félicite du ton plus modéré de l’Iran depuis l’élection de Rouhani, et a salué l’accord avec les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien.

François et Rouhani ont vraisemblablement évoqué le rôle de stabilisation que l’Iran peut jouer au Moyen-Orient. Le pape devait le dissuader de faire monter les tensions avec Ryad et l’inciter à faire pression sur le camp du président Bachar Al-Assad en Syrie pour la fin du conflit meurtrier en Syrie.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.