Le pape François ne veut pas être « Superman »
Le pape insiste sur le fait qu'il est quelqu'un de normal, une personne comme les autres
Le pape François a fustigé mercredi « l’idéalisation » de sa personne, et « les interprétations idéologiques » de sa pensée, refusant de se voir dépeindre « comme un sorte de superman ».
« Les interprétations idéologiques, une certaine mythologie du pape François ne me plaisent pas. Quand on dit par exemple qu’il sort de nuit du Vatican pour aller donner à manger aux clochards. Cela ne m’est jamais venu à l’esprit! », affirme Jorge Bergoglio dans une interview donnée à l’occasion de l’approche du premier anniversaire de son élection le 13 mars.
« Sigmund Freud disait, si je ne me trompe, que toute idéalisation est une agression. Dépeindre le pape comme une sorte de superman, une espèce de star, m’offense. Le pape est un homme qui rit, qui pleure, qui dort tranquillement et qui a des amis. Une personne normale », poursuit-il.
Dans cette interview, la troisième à un quotidien italien après celles accordées à La Repubblica et à La Stampa, le pape est interrogé sur les critiques des catholiques traditionnels à son égard. Ceux-ci lui reprochent notamment de ne plus employer la formule « valeurs non négociables » souvent utilisée par ces prédécesseurs pour défendre les valeurs de la vie et la famille. « Je n’ai jamais compris l’expression +valeurs non négociables+. Les valeurs sont des valeurs et c’est tout. Je ne peux pas dire qu’entre les doigts d’une main il y en a un qui est moins utile qu’un autre. Pour cette raison, je ne saisis pas dans quel sens il peut y avoir des valeurs qui seraient négociables », répond-il.
Parmi les nombreux thèmes abordés dans cette interview-bilan, il évoque le mariage, qui « est entre un homme et une femme », mais se montre prudent sur les unions civiles. Celles-ci sont « justifiées par les Etats laïcs » pour régler des « aspects économiques » comme « l’assistance à la santé », dit-il: « il faut voir les différents cas et les évaluer dans leur variété ».
Sur le thème chaud de l’accès des divorcés remariés à la communion, François a reconnu des « échanges ouverts » entre cardinaux. « De cela je n’ai pas peur, je le cherche même ».
« C’est à la lumière d’une réflexion profonde que les situations particulières pourront être traitées sérieusement, également celles des divorcés », estime-t-il.
Le pape explique par ailleurs avoir renouvelé son passeport argentin « parce qu’il était arrivé à échéance », qu’il veut aller « en Terre Sainte, en Asie, en Afrique », avant de retourner en Argentine, dont il ne ressent « pas la nostalgie ».
Le pape François a fustigé mercredi « l’idéalisation » de sa personne, et « les interprétations idéologiques » de sa pensée, refusant de se voir dépeindre « comme un sorte de superman ».
« Les interprétations idéologiques, une certaine mythologie du pape François ne me plaisent pas. Quand on dit par exemple qu’il sort de nuit du Vatican pour aller donner à manger aux clochards. Cela ne m’est jamais venu à l’esprit! », affirme Jorge Bergoglio dans une interview donnée à l’occasion de l’approche du premier anniversaire de son élection le 13 mars.
« Sigmund Freud disait, si je ne me trompe, que toute idéalisation est une agression. Dépeindre le pape comme une sorte de superman, une espèce de star, m’offense. Le pape est un homme qui rit, qui pleure, qui dort tranquillement et qui a des amis. Une personne normale », poursuit-il.
Dans cette interview, la troisième à un quotidien italien après celles accordées à La Repubblica et à La Stampa, le pape est interrogé sur les critiques des catholiques traditionnels à son égard. Ceux-ci lui reprochent notamment de ne plus employer la formule « valeurs non négociables » souvent utilisée par ces prédécesseurs pour défendre les valeurs de la vie et la famille. « Je n’ai jamais compris l’expression +valeurs non négociables+. Les valeurs sont des valeurs et c’est tout. Je ne peux pas dire qu’entre les doigts d’une main il y en a un qui est moins utile qu’un autre. Pour cette raison, je ne saisis pas dans quel sens il peut y avoir des valeurs qui seraient négociables », répond-il.
Parmi les nombreux thèmes abordés dans cette interview-bilan, il évoque le mariage, qui « est entre un homme et une femme », mais se montre prudent sur les unions civiles. Celles-ci sont « justifiées par les Etats laïcs » pour régler des « aspects économiques » comme « l’assistance à la santé », dit-il: « il faut voir les différents cas et les évaluer dans leur variété ».
Sur le thème chaud de l’accès des divorcés remariés à la communion, François a reconnu des « échanges ouverts » entre cardinaux. « De cela je n’ai pas peur, je le cherche même ».
« C’est à la lumière d’une réflexion profonde que les situations particulières pourront être traitées sérieusement, également celles des divorcés », estime-t-il.
Le pape explique par ailleurs avoir renouvelé son passeport argentin « parce qu’il était arrivé à échéance », qu’il veut aller « en Terre Sainte, en Asie, en Afrique », avant de retourner en Argentine, dont il ne ressent « pas la nostalgie ».