Israël en guerre - Jour 569

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Le Petit Prince aurait aimé les baobabs d’Ein Gedi

Dans un kibboutz situé près de la mer Morte se trouve un magnifique jardin botanique jonché d’énormes baobabs

Baobab au jardin botanique d'Ein Gedis (Crédit : Shmuel Bar-Am)
Baobab au jardin botanique d'Ein Gedis (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Adam et Eve ont peut-être été chassés du Jardin d’Eden, mais au moins quelques descendants de leur progéniture ont eu la chance de pouvoir y revenir ! Ces âmes chanceuses vivent au kibboutz Ein Gedi, fondé en 1953 sur les pentes du désert de Judée. La première implantation juive de la région en 1 400 ans.

Comme leurs homologues du Néguev, les pionniers ont travaillé dur pour faire fleurir le désert. Avec les palmiers dattiers et les pamplemousses qu’ils prévoyaient de vendre sur les marchés locaux, les jeunes agriculteurs ont assidûment planté des fleurs dans de petites parcelles situées devant leurs portes.

Les jardins ont réussi à fleurir au-delà de leurs rêves les plus fous, et les instituts agricoles de partout dans le monde ont commencé à apporter des spécimens au kibboutz pour déterminer comment ceux-ci allaient pousser dans le désert.

Les résultats ont été incontestables : une combinaison unique de conditions climatiques combinées à une irrigation intelligente ont produit une végétation plus « réussie » à Ein Gedi que dans son foyer d’origine africain ou méditerranéen.

Tellement luxuriant et diversifié qu’il a été honoré du statut de jardin botanique international en 1994. Le kibboutz Ein Gedi apparaît aujourd’hui comme un véritable paradis offrant plus de 1 000 espèces de plantes et une collection botanique unique.

Les visiteurs sont les bienvenus dans les jardins botaniques, malgré leur proximité avec les maisons des membres du kibboutz. Profitez de la vue en vous promenant dans le kibboutz : à l’Est, la mer Morte surgit parfois au-delà de plantes aux proportions gigantesques, avec un bleu incandescent ; les falaises du désert se tiennent contre un ciel de saphir lumineux, offrant un cadre remarquable pour admirer le vert luxuriant des jardins du kibboutz.

Jardins botaniques d'Ein Gedi Botanical (Crédit : Shmuel Bar-Am)
Jardins botaniques d’Ein Gedi Botanical (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Le « Monstera » géant d’Ein Gedi est originaire des tropiques. C’est une plante vert foncé qui ne manquera pas d’attirer votre attention. « Monstera » vient du mot latin pour « monstre » et le nom se réfère probablement à ces étranges feuilles qui sont comme des griffes. Dans certaines parties d’Amérique du Sud, les gens qui participent à des cérémonies religieuses utilisent le Monstera pour chasser les mauvais esprits.

Au printemps, les « Flamboyants », « Arbres de flamme » ou « Fleurs de paon » avec des fleurs rougeâtres orange feu ajoutent une couleur magnifique aux jardins. Originaires de Madagascar, ces arbres sont pratiquement éteints dans leur pays natal. Originaire du Brésil, le Jacaranda – une sorte de fougère – a de belles feuilles de couleur violette en forme de cloches. Il fleurit en été et en hiver puis perd ses feuilles, laissant entrer la lumière du jour.

Mais les résidents d’Ein Gedi sont particulièrement fiers de leurs baobabs, un arbre qui figure en bonne place dans Le Petit Prince de Saint-Exupéry. Identifié par leurs énormes troncs, leurs fleurs blanches et étranges, leurs fruits allongés, les baobabs à Ein Gedi sont souvent encore plus massifs que leurs cousins d’Afrique et de Madagascar. De manière étonnante, le tronc contient une énorme quantité d’eau, ce qui explique la profusion de son feuillage.

Les Africains l’appellent « l’arbre à l’envers» puisqu’une légende africaine raconte que le diable a une fois ramassé le baobab, a planté ses branches dans le sol, et a laissé ses racines suspendues en l’air.

En fait, les oiseaux et les animaux s’abritent dans ses branches et se nourrissent de ses fruits ; la fibre de l’écorce est utilisée pour fabriquer de la corde, des paniers, des cordes d’instruments de musique, et des chapeaux imperméables.

L'adenium au jardin botanique d'Ein Gedi (Crédit : Shmuel Bar-Am)
L’adenium au jardin botanique d’Ein Gedi (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Certains serpents tirent leur poison de l’adenium tropical, ou du moins c’est ce que les autochtones pensent. Et ils disent que si l’on se tient devant ce buisson, ou si l’on touche ces feuilles, on souffre d’inflammations oculaires et de terribles douleurs. Cette plante particulière, très répandue à Ein Gedi, arbore des fleurs roses et blanches et une pousse allongée.

La Bible nous enseigne que lorsque la Reine de Sheba a visité la terre d’Israël, elle a apporté « une grande caravane avec des chameaux qui portaient des épices » (I Rois 10:2).

Selon une légende locale, elle a également apporté une espère de peuplier baumier dont la sève était transformée en parfum qui rendait les hommes fou de passion. Cet onguent, véritable attrape-homme était utilisé par Cléopatre elle-même, et disposait aussi des propriétés curatives miraculeuses. Certains disent que le roi Salomon l’a plantée dans la nature sauvage d’Ein Gedi.

Des Juifs se sont installés à Ein Gedi un siècle ou deux après la visite de la Reine de Sheba, à quelques kilomètres au sud du kibboutz moderne d’aujourd’hui. Si les résidents s’occupaient de fermes avec un succès impressionant, leur immense prospérité provenait réellement de la manufacture de parfums merveilleux. Certains chercheurs considèrent que la balsamine était le baume de Gilead mentionné dans le Livre de Jérémiah.

Les historiens nous expliquent que les rois israélites étaient oint avec de l’huile de balsamine, et que la production d’huile de balsamine était réservée pour la famille royale. Sans surprise, le secret de cette manufacture était très bien gardé par les gens de la ville.

En réalité, c’est certainement la raison pour laquelle les Israélites, les Grecs, les Romains ont conservé Ein Gedi plus ou moins intacte au cours des siècles. Les habitants d’aujourd’hui font pousser deux espèces de peupliers baumiers dans l’espoir que l’un d’eux se révèlera être un descendant du cadeau de la Reine de Saba à Salomon.

Cactus au jardin botanique d'Ein Gedi (Crédit : Shmuel Bar-Am)
Cactus au jardin botanique d’Ein Gedi (Crédit : Shmuel Bar-Am)

Le kibboutz Ein Gedi est situé sur la route 90, à l’ouest de la mer morte. L’entrée aux jardins botaniques est de 8h30 à 15h30. Les jours de semaine, on peut acheter les billets au guichet à la droite de la porte d’entrée, le samedi à la porte d’entrée elle-même. On peut être son propre guide à travers le kibboutz avec le dépliant que l’on reçoit. Pour plus d’informations, appelez : 08-6594726 (et en dehors d’Israël 972 8 6594726). Les jardins sont accessibles en fauteuil roulant.

Aviva Bar-Am est l’auteur de sept guides de langue anglaise consacrés à Israël.

Shmuel Bar-Am est un guide agréé qui fournit, des visites privées personnalisées en Israël pour les individus, les familles et les petits groupes.

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