Le premier camp français de transit nazi transformé en mémorial
La gare de Pithiviers a reçu 3 500 Juifs au mois de mai 1941. Un monument consacré aux victimes néerlandaises de la Shoah va également être érigé à Amsterdam

Une gare qui, durant la Shoah, était devenue le premier camp de transit nazi en France, où les citoyens juifs étaient séparés de leurs parents puis envoyés dans les camps de concentration, notamment celui d’Auschwitz, sera transformée en musée du souvenir.
La gare de Pithiviers avait reçu environ 3 500 Juifs au mois de mai 1941. C’était avant le début des déportations des Juifs français, et avant que ces derniers ne soient assassinés en masse à Auschwitz.
Le semaine dernière, les autorités locales ont annoncé qu’elles consacreraient des centaines de milliers d’euros à la préservation de l’endroit et à l’établissement d’expositions pédagogiques sur ses murs. Le lieu sera déclaré monument historique.
Cette gare abandonnée, dont les vieux rails n’ont pas été remplacés, sont restés inutilisés pendant des années après la Shoah, a annoncé la chaîne de télévision France 3 la semaine dernière. Les écoles de la région de l’est de la France emmènent leurs élèves depuis des années voir cette gare, qui est actuellement fermée au public.
De plus, un site consacré à la mémoire des plus de 100 000 Juifs néerlandais assassinés durant l’Holocauste a été distingué par le prestigieux prix du Design européen le mois dernier. Le site internet du Monument juif, en ligne depuis 2005, a été créé comme un mur du souvenir et affiche le nom des victimes de la Shoah.
Un monument physique arborant les noms des victimes néerlandaises de l’Holocauste est également en cours de construction à Amsterdam.