Le président iranien appelle les « voisins » de l’Iran à « refouler le sionisme »
Hassan Rouhani a également affirmé que "les racines des problèmes de la région" étaient "l'arrogance" américaine et israélienne
Le président iranien Hassan Rouhani a appelé jeudi les « voisins » de l’Iran à « refouler le sionisme », affirmant que « les racines des problèmes de la région » étaient « l’arrogance » américaine et israélienne.
« Les nations de la région ont vécu côte-à-côte pendant des siècles sans jamais avoir de problème », a déclaré M. Rouhani dans une allocution publique à Téhéran à l’occasion de la Journée de l’armée iranienne.
« Les forces armées de l’Iran ne seront jamais contre vous ou vos intérêts nationaux. Nos forces armées sont dressées contre les agresseurs », a lancé le président en s’adressant aux « peuples de la région, aux pays voisins et aux nations musulmanes ».
« Le pouvoir de nos forces armées est celui des pays de la région et du monde musulman », a-t-il dit.
« Si nous avons un problème dans la région aujourd’hui, ses racines sont l’arrogance soit de l’Amérique soit du sionisme », a ajouté M. Rouhani dont les propos étaient transmis en direct par la télévision d’Etat.
« S’il y a un problème, il est causé par d’autres. Levons-nous, unissons nous et débarrassons la région de la présence de l’agresseur », a-t-il ajouté, entouré d’officiers généraux, du haut d’une tribune à l’ouverture d’un défilé militaire.
« Refoulons le sionisme qui est occupé à commettre des crimes dans la région depuis 70 ans et rendons à la nation de Palestine ses droits historiques en nous entraidant et en agissant dans la fraternité. La victoire finale sera sans aucun doute celle des vertueux », a encore affirmé M. Rouhani.
La République islamique d’Iran est l’ennemi public numéro un du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui vient d’être chargé de former un nouveau gouvernement à la suite des dernières législatives en Israël.
Elle est également la bête noire du gouvernement américain du président Donald Trump, qui accuse Téhéran d’être un Etat « parrain du terrorisme », et qui a sorti unilatéralement les Etats-Unis en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien, et réimposé toute une série de sanctions économiques à Téhéran.
L’hostilité affichée de l’Iran contre Israël et la défense de la cause palestinienne sont une constante de la politique extérieure iranienne depuis la révolution islamique de 1979.
En juin 2018, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei avait réaffirmé sur Twitter la « position » ancienne de Téhéran selon laquelle Israël est pour le Moyen-Orient « une tumeur cancéreuse maligne qui doit être enlevée et éradiquée ».
De tels propos, tenus initialement par l’ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, sont régulièrement repris par des dirigeants iraniens et certains généraux iraniens affirment régulièrement souhaiter la destruction de l’Etat hébreu.
La télévision d’Etat a par ailleurs diffusé en direct des images du premier vol public du « Kowsar », le premier avion de chasse conçu et fabriqué en Iran, qui avait été dévoilé en août.